On a toute la vie pour mourir

C’est vraiment très impressionnant de pénétrer dans un lieu inviolé depuis dix ans. Ce n’est pas tant l’épaisseur de la poussière qui est écœurante, mais surtout l’atmosphère étouffante, cette odeur de renfermé.

Il ne savait pas où il se trouvait. Il faisait très sombre. Il lui semblait qu’il était assis, mais il ne sentait pas son corps. Impossible de remuer les jambes. Pas plus de succès au niveau des bras. Apparemment, seule sa tête répondait encore à ses sollicitations. Mais il eut beau tourner celle-ci au maximum vers la gauche puis vers la droite, il ne vit rien qui pouvait lui donner un début d’explication.