Calogero chante 1987, bof.
Thilliez écrit
1991, yeaaaaaah !!
Je retrouve mon Titi, tristement perdu de vue depuis quelques parutions, gros panard.
Sharko est l'un de ses enquêteurs emblématiques.
Histoire de répondre aux moult questions posées par nombre de ses lecteurs sur les débuts de celui-ci,
Thilliez sort la grosse artillerie, le cadeau de Noël avant l'heure, en dégainant de son holster
1991, un polar fiévreux abouti, de bout en bout.
Franck
Sharko vient d'intégrer le mythique 36 quai des orfèvres.
Plusieurs problématiques à gérer, pour le Shark.
Son intégration au sein de la brigade, sa relation à distance avec sa tendre et douce, Suzanne, restée dans le Nord, ses doutes et ses névroses légitimes quant à la résolution, non pas d'une mais de deux enquêtes épineuses,
Franck Thilliez ayant ici décidé de démultiplier et l'embarras de ce futur grand de la PJ, et le plaisir du lecteur.
Généralement, à courir plusieurs lièvres à la fois, le récit en vient à perdre en intensité.
Chose suffisamment rare pour être soulignée,
1991 se ptdr de lol de cet accablant constat en parvenant à asseoir un niveau de tension de malade tout en proposant, histoire de respirer un chouïa contrairement à quelques une de ses sinistres victimes, une réflexion sur l'homme et sa place légitime dans ce nouvel environnement des plus anxiogènes.
Autre point particulièrement appréciable, outre le modus operandi du 36 décrit dans toute sa complexité, le final.
Crédible, travaillé en amont, instructif, sorte de monstrueuse cerise sur un gâteau déjà particulièrement généreux.
1991 me réconcilie avec
Thilliez.
Longtemps que je n'avais lu un tel morceau d'anthologie en apnée au point de zapper mon quatre heures à moteur.
Et tant pis pour mes tartines de lard à la graisse de porc sur leur lit de beurre persillé, mon rabibochage avec l'auteur le valait amplement.