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Critique de Alfaric


Les artistes danois Christian Hojgaard et Jesper Ejsing m'ont semblé très motivé avec des graphismes affichant d'intéressants progrès pour ce tome 2 intitulé "Le Retour du Harith" : ils s'éclatent à mettre en scène les personnages qui dans le passé voyagent en Mésopotamie et en Syrie et qui dans le présent quittent le désert libyen pour rejoindre la Carthage vandale... C'est un tome 2 très sympa mais comme la série va finir en eau de boudin je ne résiste pas à la tentation de pointer du doigt les maladresses scénaristiques qui vont rapidement plomber la série (et encore, le pire reste à venir !).
Achtung Zone Spoilers !
Le tome 1 nous avait annoncé la présence d'un espion et d'un traître au sein de la Meute de l'Enfer : roulement de tambour, il s'agit du fantôme de leur ancien leader passé de vie à trépas de leurs propres mains... Waouh les whodunit et twist foireux puisqu'il met au centre du jeu un personnage qu'on ne connaît pas et qui n'a pas été présenté dans le tome 1 (il y est à peine nommé par ses anciens compagnons), ce qui oblige le Philippe Thirault à recourir à un flashback de 18 pages pour rattraper le coup, alors que toutes ces pages auraient pu et auraient dû être consacrés à l'autre grosses révélation du tome : les effets secondaires du Sortilège de Thot...
Alors si j'ai bien compris, Jaffar et Iago ont envoyé la Meute de l'Enfer en mission suicide pour obliger Epidamnos l'Oiseau à lancer le Sortilège de Thot qui les soigne, les régénère et les rajeunit mais qui en même temps ressuscite les morts et/ou faire naître la folie dans le coeur des vivants (donc on a hésité entre "La Nuit des morts vivants" et "Le Jour des fous vivants", en sachant que le tome 3 va en rajouter une couche avec une apocalypse virologique ^^)… L'idée c'est que Delenius parviendrait à contrôler tout cela à distance et à l'insu de l'Oiseau, ce qui suggérerait qu'il soit bien plus malin et plus puissant sorcier que lui : dans ce cas pourquoi avait-il besoin de lui, car il manque un truc pour faire sens sinon cela n'a aucun sens ?! Donc Harane retrouve son visage, Caminée ses yeux, Khorsabad sa main, et tandis que Delenius dresse les Berbères fous et/ou morts contre les Vandales, les Carthaginois se révoltent et se mettent martel en tête de sacrifier les enfants des colonisateurs aux anciens dieux. Les victimes vivantes du présent rencontrent les fantômes des victimes du passé, et nos héros se lancent dans une opération de sauvetage dans les entrailles du Tophet. Pas compris l'escalier magiquement piégé à part faire un clin d'oeil à "Indiana Jones et la dernière croisade" et rajouter une péripétie de plus alors qu'on s'attarde déjà sur Triada l'Archère hantée par son passé avec un nouveau flashback...
C'est con car il y avait vachement mieux à faire en transposant à l'heroic-fantasy ici dans un habillage peplum tous les codes du récit de zombies à la George Romero : un David Gemmell par exemple l'avait bien fait bien dans "Les Guerriers de l'hiver", et je ne parle même pas du siège de Vermillon par l'armée des morts dans "La Roue d'Osheim" de Mark Lawrence !
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