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Critique de cicou45


Çà y est, la boucle est bouclée : Avec ce troisième recueil qui fait suite aux deux précédents "Sansonnets un cygne à l'envers" et "Sansonnets aux sirènes s'arriment", l'auteur atteint l'objectif qu'il s'était fixé, celui de rédiger trois cents sonnets (trois sansonnets) répartis sur trois ouvrages. Un véritable exploit et challenge pour cet amoureux de la langue et des jeux de mots. J'ai été particulièrement émue par ce troisième recueil car il le dédie à son père, grand amoureux de la musique, disparu cette année et cela se ressent ici, surtout dans les premiers écrits. Cet ouvrage aurait-il vu le jour sans la disparition de ce dernier ? Oui puisque c'était le projet de notre auteur mais il n'aurait peut-être pas eu la force et la mélancolie qui se ressentent parfois au travers de ces sonnets, qu'il prend avec humour dérision, passion et engagement. le sonnet est une science exacte comme il l'explique fort bien dans sa postface mais ne voulant pas faire affront à ceux qui se sont querellés à ce sujet au XVIIIe siècle, lui le prend plutôt comme un jeu...jeu avec les mots, jeu avec la langue comme je l'ai dit plus tôt dans cette "critique" - qui n'en est pas vraiment une car je n'ai pas forcément toutes les cartes en main pour en rédiger une qui soit digne de ce nom - mais jeu plaisir aussi, autant pour l'auteur que pour le lecteur ! Ici, l'on y croise parfois des gens sérieux comme Jean-Sébastien Bach (hommage à son père mélomane) mais aussi d'autres qui le sont un peu moins comme un poisson rouge par exemple pour ne citer que ces deux exemples. A travers ses mots, Pierre Thiry se place également sans le savoir au coeur de l'actualité avec notamment son poème "Rime protestataire" dans lequel il est question d'une rime mécontente qui décide de faire appel aux syndicats afin de faire valoir ses droits (cf les récentes grèves dont notre pays fait les frais en ce moment). Il joue aussi avec les saisons et j'ai l'impression d'avoir pris un an d'un coup avec cette lecture via les sonnets qu'il dédie à tous les mois de l'année.

Si je ne suis pas forcément d'accord avec l'auteur dans ce qu'il détaille dans sa postface concernant l'origine du sonnet, cela ne m'empêche pas de m'être sentie concernée tout au long de cette lecture qui m'a non seulement divertie, certes, mais aussi parfois, amenée à me remettre en question sur ma manière de voir le monde (autant bien celui de l'écriture mais d'une manière plus générale le monde qui nous entoure mais aussi mon petit monde à moi dans lequel je me suis retrouvée et enfin accepter d'essayer de faire le deuil de ma grand-mère avec le sansonnet "Dans les maisons de grand-mères" et pour cela, je voulais tout simplement remercier l'auteur et ne peux que vous inciter à votre tour à vous plonger dans cette lecture !
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