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Critique de LN


LN
25 juillet 2018
Au début on se dit que le fil est perdu, que l'auteur ne réussira pas à retrouver la petite musique du début, de ces recueils tant aimés, de ce lumineux La patience des buffles sous la pluie. Les chapitres s'enchainent, il est question de sodomie, de couilles, de levrette, de sexe cru. Mais en filigrane, déjà, le désenchantement du couple, et dans cet état d'esprit, le sexe est tout ce qui reste. Quand l'autre, les autres, vont ont brisé le coeur, une à une, sans pitié et qu'il ne reste que les regrets. Alors, doucement, insidieusement, le charme de l'esprit agit, et on saisit tout à coup, au détour d'une page, l'essence du couple, ce petit rien que David Thomas cherchait à traquer dans sa description du quotidien, celui qui rend notre expérience universelle et ses écrits profondément humains. L'amour qui est là, n'est plus là, revient, ne sait pas par où passer, nous laisse pantelants, seuls, même dans le couple.

"Ce n'est pas tant que l'on ne s'aime plus qui est triste, ce qui est triste (mais au fond l'est-ce vraiment ?), c'est que toutes les émotions qui nous ont remplis pendant tant d'années nous ont abandonnés"

"Tu étais plus importante que tous ceux qui ont fait ce que je suis, plus encore que les plus beaux paysages que j'ai vus, ce n'est pas rien d'être plus important que les chutes Victoria ou que le littoral du Costa Rica ou les grandes plaines du Dakota. Tu étais plus importante que la compréhension, l'espoir, la dignité, le courage ou la victoire. Maintenant, il va falloir que j'apprenne à vivre avec des choses sans importance."

A travers ces 100 micro-fictions les personnages mettent en lumière les différents sentiments qui peuvent nous saisir au sein d'une relation amoureuse. Souvent, il est question de souffrance, de rupture, d'inadéquation entre la beauté du sentiment et la réalité du quotidien qui rattrape vite les émotions avec son lot de lassitude et de déceptions. Mais finalement, parmi les derniers mots, l'espoir, la vie malgré tout triomphent :

"Il n'y a pas d'amour léger et la douceur des soirs de juin ne dure pas. Pourtant, l'amour est une boue aurifère dont on peut tirer toute la lumière et la richesse que chaque homme est en droit d'attendre de la vie."
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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