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Citations sur La grande implosion. Rapport sur l'effondrement de l'.. (37)

Tout le monde vénérait la richesse. Tout le monde était secrètement préparé à excuser la corruption.
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Ce mépris des « erreur anciennes », il importe de le noter, était inscrit au cœur même de la doctrine.
Comme le disait le professeur Dupin, « les modernes n’ont jamais voulu voir à quel point la religion du Progrès était une école du mépris ».
Hypnotisés par les promesses progressistes, ils trouvaient tout à fait normal que l’humanité passée soit décrite de façon générale sous des traits abominables et systématiquement dépréciée.
(page 67)
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Max Weber, au début du XXe siècle, s’était interrogé : le développement de la civilisation n’annonçait-il pas « les derniers hommes » ?
Déjà il évoquait la « pétrification mécanique »  ; déjà il entrevoyait que l’Occident moderne finirait prisonnier d’une « cage d’acier ».
Qu’eût-il dit s’il avait vu apparaître les machines à faire l’amour ?
(page 93)
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Il fallait donc dire merci à Descartes, héraut de la modernité.
Mais la médaille avait son revers.
Nous l’avons constaté au passage, le cartésianisme consacrait une rupture certainement irréversible entre les hommes et l’Univers.
Dans l’histoire poétique de l’Occident, ce fut là un événement décisif, une blessure symbolique dont il n’est jamais parvenu à effacer les traces.
Désormais, la Terre et les cieux eux-mêmes seraient perçus comme des objets strictement matériels.
À croire que la notion de nature n’avait plus de sens.
Pour décrire cette mutation culturelle, Max Weber parlait du « désenchantement du monde » (die Entzauberung der Welt).
(page 284)
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La fin du XXe siècle a montré à quel point Guizot avait raison : il ne fallait pas s’attendre à ce qu’une culture de marchands engendrât, même en cas d’extrême urgence, autre chose qu’une politique de marchands. Le bourgeois n’était pas méchant. Il était seulement médiocre, c’est-à-dire incapable de voir au-delà de la ligne d’horizon définie par ses intérêts les plus pratiques, les plus matériels.
(page 122)
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Renan, brillant pionnier de la modernité, avait à la fois défini le but à atteindre et fait comprendre le prix qu’il faudrait payer.
Le but, c’était la rationalisation complète de la vie humaine grâce à la science : « Organiser scientifiquement l’humanité, tel est donc le dernier mot de la science moderne, telle est son audacieuse mais légitime prétention. »
Les nouveaux guides, les nouveaux maîtres, ce seraient les hommes de science, les ingénieurs, les informaticiens, les économistes distingués ; bref, tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, pourraient se réclamer de la « méthode scientifique ».
Quand au prix à payer, il s’annonçait très lourd sur le plan culturel. En deux mots, il faudrait sacrifier la sensibilité à la rationalité ; et renoncer à donner un sens poétique à la vie.
(page 29)
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« Oui, le mal est plus profond qu’il ne paraît ; c’est une plante qui va chercher sa substance bien loin sous la surface.
Ce système gigantesque de malhonnêtetés, qui se ramifie et prend toutes les formes imaginables de la fraude, a des racines qui plongent dans notre édifice social tout entier. Herbert Spencer
(page 193)
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Pourquoi donc les élites de l’Occident tardif se croyaient-elles obligées de railler ceux qui sentaient venir la fin ?
Historiens et poètes le leur avaient dit et répété : toutes les civilisations sont mortelles.
En vertu de quel privilège l’Occident aurait-il échappé au sort commun ?
Il nous faut bien le constater aujourd’hui : malgré leurs ordinateurs, malgré leurs multiples connaissances scientifiques et techniques, les hommes du XXe siècle n’ont pas été plus lucides que les anciens Grecs, les anciens Romains ou les médiévaux.
(page 20)
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« La raison n’a qu’un seul moyen d’expliquer ce qui ne vient pas d’elle, c’est de le réduire à néant » Émile Meyerson
(page 37)
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« Si l’homme est respectable, c’est d’abord comme être vivant plutôt que comme seigneur et maître de la création : première reconnaissance qui l’eût contraint à faire preuve de respect envers tous les êtres vivants ».
« À cet égard, l’Extrême-Orient bouddhiste reste dépositaire de préceptes dont on souhaiterait que l’humanité dans son ensemble continuât ou apprît à s’inspirer ». Lévi-Strauss
(page 45)
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