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Critique de MassLunar
Avec La pensée Blanche, Lilian Thuram signe un essai aussi crispant que remarquable. Attention, pas remarquable dans le pur sens mélioratif du terme mais plutôt remarquable dans le sens où son auteur ouvre aussi quelques petites portes à la conscience du lecteur, en particulier le "lecteur blanc hétéronormé".
Par les médias, on connaît l'engagement de Lilian Thuram contre le racisme, un engagement que ses principaux détracteurs jugent parfois de malhonnête jugeant l'ancien footballeur obnubilé uniquement par le racisme de la part des blancs au détriment des autres formes de racisme.
Personnellement, par ce biais médiatique, je dois bien avouer que j'avais ces quelques préjugés à l'égard de cet écrivain-militant dont c'est le premier livre que je découvre personnellement et il faut bien admettre que Lilian Thuram, à la lecture, de cet essai confirme cette impression d'être un frondeur cultive obnubilé par le racisme et la domination de l'homme blanc.
Une certaine lourdeur se dégage de cette analyse qui vise à démontrer et à décrypter la pensée blanche qu'on peut résumer comme un état de pensées racistes et discriminatoires instaurés par les puissantes autorités occidentales depuis L Histoire à travers les périodes et événements terribles que furent la colonisation, la ségrégation jusqu'à aujourd'hui où le racisme est devenu plus subtile mais aussi plus systémique, Lilian Thuram soulignant notamment l'absence de représentativité de l'homme noir dans certaines sphères d'autorités, la présence toujours importante de l'inégalité... Une inégalité que l'auteur ne manque pas de rapprocher avec l'inégalité homme/femme ou la communauté LGBT. Pour Thuram, il existe une pensée blanche qui anime et continuer d'animer le désir de l'homme blanc occidental à asservir son prochain. Cette pensée est la plus souvent inconsciente mais elle existe et elle est bien réelle.
Objectivement, c'est une analyse plutôt intéressante et on ne peut que souligner les nombreuses recherches de la part de l'auteur, des recherches qui personnellement ont continué à me donner envie de lire les romans de James Baldwin entre autres.
Ce qui m'a le plus attiré dans cet essai, c'est le message humaniste sous-jacent de Lilian Thuram qui souligne la nécessite d'enlever le masque de la couleur et de vivre non pas suivant la culture qui nous a été inculqué par les puissants et favorisant la discrimation mais de vivre selon un être humain de ce monde, de faire reculer l'individualité pour laisser la place au nous, une partie que j'aurais aimé que l'auteur développe davantage plutôt que d'énumérer les nombreuses conséquences et origines d'un racisme systémique.
Pour l'auteur, il n'est pas question de provoquer de l'autoflagellation mais de reconnaître et surtout de réfléchir plus en profondeur aux torts causés par cette pensée blanche ou disons-le plus simplement par l'homme blanc. L'inscrire dans le cadre de l'éducation, admettre que le système continue de baigner dans un racisme latent proche de la normalité, voilà ce que Lilian Thuram souhaite souligner dans cet essai.
L'humanisme de Lilian Thuram est donc louable mais cette pensée de la couleur n'est pas selon moi l'apanage de la pensée blanche uniquement. de ce fait, dans cet essai, il y a une véritable lourdeur à travers le fait que pour lui, tout les maux de la terre découlerait des méchantes puissances occidentales. C'est un discours que j'ai trouvé crispant, surtout venant de la part d'une personne qui a tout de même brillamment réussi sa carrière mais peut-être Mr Thuram est lui-même obnubilé par la couleur de peau...Un paradoxe que je résumerais en question : si la pensée blanche existe, y'a t-il aussi une pensée noire, jaune, rouge ? C'est que j'aimerais savoir ou pas après avoir lu cet essai.
Malgré tout, même si le caractère faussement calme de cet essai m'a parfois fait grincer les dents, force est de reconnaître qu'il pousse à en découvrir plus sur le sujet. En tant qu'humain, il est important de connaître et de rédecouvrir son histoire à travers un autre oeil. C'est au fond ce que réalise Lilian Thuram avec toute la force de son militantisme un brin dirigiste.
Par les médias, on connaît l'engagement de Lilian Thuram contre le racisme, un engagement que ses principaux détracteurs jugent parfois de malhonnête jugeant l'ancien footballeur obnubilé uniquement par le racisme de la part des blancs au détriment des autres formes de racisme.
Personnellement, par ce biais médiatique, je dois bien avouer que j'avais ces quelques préjugés à l'égard de cet écrivain-militant dont c'est le premier livre que je découvre personnellement et il faut bien admettre que Lilian Thuram, à la lecture, de cet essai confirme cette impression d'être un frondeur cultive obnubilé par le racisme et la domination de l'homme blanc.
Une certaine lourdeur se dégage de cette analyse qui vise à démontrer et à décrypter la pensée blanche qu'on peut résumer comme un état de pensées racistes et discriminatoires instaurés par les puissantes autorités occidentales depuis L Histoire à travers les périodes et événements terribles que furent la colonisation, la ségrégation jusqu'à aujourd'hui où le racisme est devenu plus subtile mais aussi plus systémique, Lilian Thuram soulignant notamment l'absence de représentativité de l'homme noir dans certaines sphères d'autorités, la présence toujours importante de l'inégalité... Une inégalité que l'auteur ne manque pas de rapprocher avec l'inégalité homme/femme ou la communauté LGBT. Pour Thuram, il existe une pensée blanche qui anime et continuer d'animer le désir de l'homme blanc occidental à asservir son prochain. Cette pensée est la plus souvent inconsciente mais elle existe et elle est bien réelle.
Objectivement, c'est une analyse plutôt intéressante et on ne peut que souligner les nombreuses recherches de la part de l'auteur, des recherches qui personnellement ont continué à me donner envie de lire les romans de James Baldwin entre autres.
Ce qui m'a le plus attiré dans cet essai, c'est le message humaniste sous-jacent de Lilian Thuram qui souligne la nécessite d'enlever le masque de la couleur et de vivre non pas suivant la culture qui nous a été inculqué par les puissants et favorisant la discrimation mais de vivre selon un être humain de ce monde, de faire reculer l'individualité pour laisser la place au nous, une partie que j'aurais aimé que l'auteur développe davantage plutôt que d'énumérer les nombreuses conséquences et origines d'un racisme systémique.
Pour l'auteur, il n'est pas question de provoquer de l'autoflagellation mais de reconnaître et surtout de réfléchir plus en profondeur aux torts causés par cette pensée blanche ou disons-le plus simplement par l'homme blanc. L'inscrire dans le cadre de l'éducation, admettre que le système continue de baigner dans un racisme latent proche de la normalité, voilà ce que Lilian Thuram souhaite souligner dans cet essai.
L'humanisme de Lilian Thuram est donc louable mais cette pensée de la couleur n'est pas selon moi l'apanage de la pensée blanche uniquement. de ce fait, dans cet essai, il y a une véritable lourdeur à travers le fait que pour lui, tout les maux de la terre découlerait des méchantes puissances occidentales. C'est un discours que j'ai trouvé crispant, surtout venant de la part d'une personne qui a tout de même brillamment réussi sa carrière mais peut-être Mr Thuram est lui-même obnubilé par la couleur de peau...Un paradoxe que je résumerais en question : si la pensée blanche existe, y'a t-il aussi une pensée noire, jaune, rouge ? C'est que j'aimerais savoir ou pas après avoir lu cet essai.
Malgré tout, même si le caractère faussement calme de cet essai m'a parfois fait grincer les dents, force est de reconnaître qu'il pousse à en découvrir plus sur le sujet. En tant qu'humain, il est important de connaître et de rédecouvrir son histoire à travers un autre oeil. C'est au fond ce que réalise Lilian Thuram avec toute la force de son militantisme un brin dirigiste.
