Les anciennes amitiés ont toujours un goût doux-amer : le souvenir que l’on en a coagule, se transforme, le jeune devient vieux en un instant.
Personne n’oublie sa patrie, quel que soit le temps passé loin d’elle, à vivre ailleurs, à parler une autre langue sous des cieux différents.
Nous étions censés avoir une patrie, un endroit sûr face à l'oppression. Pas devenir nous-mêmes les oppresseurs.
La culpabilité ou l'innocence comptait moins que la couleur de peau.
Je cherche à expliquer ce qui se passe quand nous construisons des uchronies : nous rendons la métaphore littérale, en quelque sorte. Nous construisons un monde de faux-semblants afin d’étudier la manière dont le nôtre fonctionne.
Qu’était l’Histoire […] sinon une tentative humaine d’imposer un ordre au chaos, de donner un sens à une série d’évènements en réalité absurdes ?
Le public est clairsemés. Les rangées de chaise ont été installées dans le fond du magasin, où sont assises, par une ou par deux, les personnes que l’on s’attend à trouver dans ce genre d’événements : les asociaux et autres marginaux, à qui la vie ne suffit pas et qui cherche une forme de complétude dans l’imaginaire, dans les livres.