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Critique de Doralex72


Aron Lustiger est juif. Ses parents sont arrivés de Pologne au début du XXème siècle. Ils se sont rencontrés en France, s'y sont mariés et ont eu deux enfants, Aron et Arlette. La pratique de la religion juive est restreinte à sa plus simple expression chez les Lustiger. Aron est attiré très tôt par la foi catholique et, à 14 ans et contre l'avis de ses parents, il se converti en même temps que sa soeur. Il prend alors le prénom composé de Jean-Marie – prénoms à la fois chrétiens et hébraïques. Pendant la guerre, seule sa mère est dénoncée, arrêtée et déportée. Il apprendra des années plus tard qu'elle a été gazée à Auschwitz.
Le biographe explique ensuite longuement le parcours du jeune homme qui va rapidement décider d'entrer dans les ordres. Sa carrière va aller crescendo. Prêtre, évêque d'Orléans puis archevêque de Paris, il fut aussi cardinal. Il fut proche de Jean-Paul II, le premier Pape polonais, avec qui il partage une douloureuse histoire commune.
Le destin de l'homme est exceptionnel et la réussite de l'homme d'église est insolente. Au-delà de ses idées religieuses et de ses prises de position, son parcours est inégalable et absolument hors norme. Son attachement à ses origines juives est réelle et lui ne vit pas sa conversion comme un reniement de ce qu'il est. Son pas de deux n'a pas toujours été compris et a parfois été attaqué.
Henri Tincq livre ici une biographe sobre, dense, riche et très détaillée d'un homme d'église incontournable du siècle dernier.
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