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3,8

sur 548 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un simple dîner est le premier roman de Cécile Tlili. Un roman court ( 179 pages ), concis et respectant une unité de lieu et une unité de temps.
Unité de lieu : un appartement boulevard Raspail à Paris
Unité de temps : le temps d'un dîner.
Il y a quatre protagonistes. D'abord le couplé qui reçoit. Il s'agit de Claudia et Étienne. Claudia., kinésithérapeute est une femme maladivement timide et inhibée . Sa cuisine reste un refuge majeure. Étienne fait partie d'un cabinet d'avocat, il est beau gosse et maintient sa femme Claudia dans sa timidité maladive.
Les invités sont Rémi et Johar. Rémi est professeur quand sa femme Johar est une carriériste et business woman.
Rémi et Étienne se connaissent depuis les bancs de la Fac de droit.
Le huis clos entre ces quatre personnages va s'installer autour de deux nouvelles :
Johar doit donner son accord à son supérieur Karl pour un poste de directrice générale.
Étienne souhaite obtenir de Johar un nouveau mandat pour son cabinet d'avocat.
A partir de ces deux nouvelles, cela va être un grand chamboule tout que maîtrise parfaitement Cécile Tlili.
Les ressentis de chacun sont explorés avec une mise en avant de Claudia et Johar. Les réactions sont justes, pertinentes.
La tension monte peu à peu, chacun dévoilant des fissures , des non-dits.
De ce huis-clos certains ou certaines vont tenter de s'affranchir des règles de vie de la société.
Et la perte est peut être facilitation pour s'affranchir.
Un seul bémol à la qualité de ce premier roman : le milieu social des personnages.
Je ne suis pas certain que dans un autre milieu social, l'affranchissement de certaines règles de vie soit aussi simple

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Un soir, alors que l'été s'enfuit sur la pointe des pieds, quatre amis se retrouvent pour dîner. Claudia a cuisiné tout l'après-midi, afin de recevoir dignement ses invités. C'est ce qu'attend d'elle son compagnon, Étienne, pour qui le paraître est la seule distinction qui vaille. Johar et Rémi quant à eux, cachent aussi derrière leurs sourires, les failles d'un amour qui s'émiette. Sortiront-ils tous indemnes de cette soirée ? Que se joue-t-il dans cet appartement, à table ou en cuisine, sous les lumières du salon ou dans l'obscurité du balcon ?…

C'est grâce à @babelio_ et à la confiance de @calmann.levy que j'ai pu lire ce premier roman. Dès les premières lignes, le ton est donné : ce diner n'aura rien de simple…

L'écriture, tout en finesse, brosse le tableau étriqué d'âmes en peine. Qu'ils aient oublié leurs rêves, qu'ils se soient perdus sur leur chemin, que leur passé soit en train de les rattraper, chacun joue sa place en cette soirée de fin d'été.

L'histoire que nous raconte Cécile Tlili est menée à la perfection. C'est de l'intérieur qu'elle se vit, au coeur des tourments discrets, des silences et des non-dits. Ce huis-clos oppressant nous entraîne dans un tourbillon, fait tourner nos têtes sans vraiment nous autoriser à reprendre notre souffle. On y croise des femmes et des hommes qui se sont perdus, et qui, en un instant, se retrouvent seuls face à eux-mêmes… Qui aura le courage de ses choix, de les assumer, les oublier ou les piétiner…

L'histoire que nous raconte Cécile Tlili est menée à la perfection. C'est de l'intérieur qu'elle se vit, au coeur des tourments discrets, des silences et des non-dits. Ce huis-clos oppressant nous entraîne dans un tourbillon, fait tourner nos têtes sans vraiment nous autoriser à reprendre notre souffle. On y croise des femmes et des hommes qui se sont perdus, et qui, en un instant, se retrouvent seuls face à eux-mêmes… Qui aura le courage de ses choix, de les assumer, les oublier ou les piétiner…
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Etienne, avocat ambitieux, invite un couple d'amis à manger.
C'est sa femme Claudia, kinésithérapeute timide et discrète, qui prépare le repas.
Rémi, son ami est professeur.
Johar, sa femme réussit une brillante carrière.
Un simple dîner ?
Pas vraiment.
Entre les intentions cachées, les tracas personnels, aucun des quatre n'a envie d'être là.
Et ce sera peut -être un dîner qui déterminera leur vie.
Un huis-clos bien pensé.
Chaque personnage a sa part.
Une fine analyse des personnalités et des situations.
Quatre personnages, quatre entités particulières.
Si, comme tout huis-clos, c'est parfois un peu étouffant, c''est une bonne analyse sociétale, bien écrite et agréable à lire.
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Un court primo-roman prometteur.
J apprécie bcp les textes parlant de dîner, une sorte de huis-clos dont chaque convive ressasse, réfléchit et trouve enfin un moment pour parler à la cantonade. Ici, un schéma classique de drama, de bouleversement final.

La chute est assez convenue , j en attendais un peu plus. La plume est directe. Intéressant.


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Nous avons tous en tête des films comme La bûche, le code a changé, Cuisines et dépendances ou le prénom.

En littérature, il me semble que le thème ait été moins exploré.

Un simple dîner, premier roman de Cécile Tlili, est une réussite !

Dans ce huis-clos de 178 pages, l'autrice dissèque les pensées intimes des quatre protagonistes, deux femmes et deux hommes, qui au début de ce dîner forment deux couples.

Quatre individus aux manières policées, qui se reçoivent entre « gens bien » dans un « beau quartier » de la capitale. Mais au fil du repas le vernis se craquelle, les masques tombent, les piques acerbes remplacent les compliments sirupeux.

Au menu donc, incompréhension, lassitude, amertume, mensonge, dégoût, trahison.

Les espoirs, peurs, doutes et secrets des protagonistes sont admirablement décrits.

À l'instar des comédies précitées, Un simple dîner se prêterait admirablement à une adaptation sur scène ou à l'écran. L'un des personnages se fait d'ailleurs la remarque que
« La salle à manger, majestueusement illuminée, fait l'effet d'une scène de spectacle avant l'entrée des comédiens. »
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Un dîner, un soir de journée étouffante, deux couples. Rien que de très banal et pourtant... Ceux qui reçoivent : Claudia et Étienne et les invités Johar et Rémi. Les deux hommes se connaissent depuis leurs études mais se connaissent-ils vraiment ? Leu compagnes, elles, n'ont rien en commun : la première effacée, peu sûre d'elle à la différence de la deuxième qui a gravi tous les échelons tant au point de vue professionnel que sociétal mais a perdu de vue son couple et sa famille. Comme le dîner au parfum de curry, la soirée va être brûlante et au menu vont apparaître les failles, les ressentiments, les fêlures, les masques vont tomber et les vies bouleversées.

J'ai pris un énorme plaisir à m'inviter à la table de ce dîner qui aurait pu être un banal dîner entre amis mais grâce à l'assaisonnement de Cécile Tlili, dont c'est le premier roman, à sa manière concise et fine de révéler ses personnages, leurs sentiments, ressentis, cheminements mais également tout ce qui a mené à cette soirée qui aurait pu être Une simple soirée et qui se transforme en Une soirée décisive, ce dîner devient un théâtre où l'écriture de l'auteure joue un rôle prédominant grâce à des chapitres en forme de scénettes, à sa manière de nous plonger dans les pensées de ses convives, de ce qu'ils sont vraiment derrière les apparences.

C'est à la fois très visuel mais également intrusif dans la manière de relater tant elle se projette dans chacun de ses personnages, de les faire s'exprimer, d'y inclure le contexte : une soirée caniculaire, un dîner qui s'étire car chacun a d'autres préoccupations, d'autres attentes que celles d'être là.

En quelques pages (179) Cécile Tlili nous livre un tableau humain très fin sur fond de vies privées, professionnelles mettant principalement en évidence deux portraits de femmes, très opposées, mais qui finalement se rejoignent dans la prise en mains de leurs destins.

Une très jolie découverte, une invitation reçue grâce à une Masse Critique de Babelio que je remercie ainsi que les Éditions Calmann Levy.
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Un simple dîner qui est l'occasion de règlements de compte, d'aveux, de crispations de changements de trajectoire de vie dans les règles d'unité de lieu, de temps et d'action du théâtre classique. Un bon moment de lecture à recommander. Finalement, pas si simple ce dîner!
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Il est 21 heures, c'est l'été, Claudia et Etienne reçoivent pour diner un couple « d'amis », Johar et Rémi. Ils sont tous arrivés à un moment charnière de leur vie et ce soir ce sera la bascule, surtout du côté des personnages féminins. Nous sommes en pleine crise de la quarantaine, sauf pour Claudia, plus jeune.
C'est un peu convenu, facile mais cela fonctionne. Claudia se rend compte qu'elle n'aime plus son mari. Johar en a assez d'être une business woman. Rémi veut retrouver le bonheur d'aimer comme à 20 ans. Etienne subit un peu les trois autres mais s'en moque.
C'est un joli texte, presque un huis clos, aux idées bien actuelles, c'est profond et bien vu psychologiquement. Une question parcourt le livre. Faut-il sacrifier son confort matériel, intellectuel, affectif pour renaitre à une nouvelle façon de vivre. Pourquoi pas, tant il est vrai que 40 ans est souvent l'âge des profondes remises en question.
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Bienvenue à ce dîner entre amis, dans la chaleur d'un mois d'été parisien.
Au menu, vous aurez Etienne, le maître de maison ou plutôt devrais-je dire le maître tout court. En perte de vitesse dans sa carrière, il compte bien sur ce "sympathique "moment pour retourner les choses en sa faveur.
A côté de lui, ou plutôt derrière lui, cachée dans l'ombre de sa cuisine, vous allez rencontrer Claudia. Timide, peu sûre d'elle, la jeune kinésithérapeute et compagne d'Etienne attend et prépare ce dîner la boule au ventre.
Passons à présent aux invités. Rémi, le débonnaire, le garçon sympa et simple qui s'est laissé entraîner dans le sillage de sa femme. Il a bien envie de passer un bon moment avec son ami Etienne même s'il reconnaît à ce dernier quelques défauts. Mais de toute façon, Rémi a les moyens de s'évader dans la rêverie si la soirée le plombe. Cette rêverie s'appelle Manon et elle est douce et belle comme un bonbon.
Et enfin, vous ferez connaissance avec Johar, celle vers qui tous les regards se tournent et qui attise la jalousie ou l'envie. Femme d'affaires accomplie, elle vient d'obtenir la promesse d'une promotion. Alors, pourquoi est-elle si lasse ?
Vous l'aurez compris, ce simple dîner n'en est pas un. Chaque protagoniste est en proie , chacun à sa façon, au doute. Et Cécile Tlili ne va en épargner aucun. Avec une plume parfaitement maîtrisée et un sens de l'analyse développé, elle plante ici un décor quasi suffocant. On ressent la chaleur de l'été mais aussi la chappe de plomb qui s'abat sur ce dîner. C'est extrêmement bien décrit et écrit.
Le temps d'une soirée, les langues vont se délier, les destins basculés et les perspectives changées et tout ça en 192 pages. Il y a presque un goût de trop peu à l'issue de la lecture.
Un premier roman très prometteur, tant dans le fond que dans la forme.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Calmann-Lévy
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« Un simple dîner » m'a tout de suite attirée :
que ce soit ce titre, qui laisse supposer que non, ça ne sera pas si simple.
Également grâce à certains avis dithyrambiques qui m'ont grandement ouvert l'appétit ;
Sans oublier cette promesse de huit-clos au bon goût poulet/curry...
Je suis bien loin de mes lectures habituelles et pourtant, spoiler alert : j'ai dévoré ce roman sans en laisser une seule miette !

• Deux couples, une (simple) invitation à dîner.
Nous plongeons dans chacune de leurs pensées - à la troisième personne du singulier - et le repas risque de prendre une tournure différente de ce qu'ils avaient espéré.
Il y a selon moi un gros avertissement de contenu à faire pour certaines personnes sensibles à un sujet lié à la parentalité dans son sens large, je ne souhaite pas en dire plus afin de ne pas spoiler celles et ceux qui ne souhaitent pas savoir, mais je le mets ici en masqué :

L'entièreté du roman ne m'a peut-être pas plu, mais, je reconnais sans hésiter le côté addictif de ce récit. Les chapitres se mangent sans effort et j'avais très envie de savoir ce qu'il allait se passer. La tournure des évènements ne m'a néanmoins pas réellement surprise. D'ailleurs, le nombre de pages est selon moi tel un parfait assaisonnement (moins de 200) car sinon, il aurait été facile de frôler l'indigestion - question de goût.
À noter : la fin me semble ouverte, à nous d'imaginer ce qu'il advient ensuite. Habituellement je n'apprécie pas cette façon de faire, cependant ici cela ne m'a nullement dérangé.

En brève conclusion : je suis ravie d'avoir osé me lancer dans ce titre, moi qui adore principalement la littérature de l'imaginaire. Il est indiqué par la maison d'édition, je cite : ''Avec ce huis-clos renversant, Cécile Tlili interroge la place des femmes dans la société et tisse, avec délicatesse, une ode à l'émancipation et à la liberté.''
Alors, tenté(e) par ce délicieux curry? Je vous rassure : il y a également un savoureux dessert... :-)
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