Un simple dîner

Etienne, Claudia, Johar et Rémi le temps d'une soirée. A l'issue de ce simple dîner, chacun aura avancé sur son chemin. Chacun de son côté car si ce dîner est justifié par ce qui lie socialement les protagonistes, c'est aux pensées et aux destins de chacun qu'on s'intéresse. Cela reste assez superficiel pour ne pas en faire un livre trop lourd d'analyse, mais c'est suffisamment fin pour tenir en haleine et pousser notre réflexion. Un livre qui se lit d'une traite, parfait pour aborder une crise existentielle.

Dès la lecture de la quatrième de couverture, ce livre m'a fait penser à du Katherine Pancol et à ces situations cachées, ces non dits et ces femmes que l'on sous estime toujours. Évidemment, ce livre jouit de sa propre identité et de personnages infiniment intéressants bien que j'ai eu envie d'en secouer plus d'un. Un simple dîner est un livre que l'on découvre sans attentes et que l'on referme le coeur plus léger. Il est pertinent et l'écriture, bien que simple, va droit au but et au coeur. J'ai beaucoup apprécié cette sororité naissante entre les deux personnages féminins et l'imbécilité naïve dans laquelle s'enfonce les deux personnages masculins. J'aurais peut-être aimé la petite étincelle en plus, mais ce livre gardera une place de choix dans ma bibliothèque, sans que je ne puisse vraiment expliquer pourquoi.

Il s'agit ici d'un premier roman et j'ai vraiment adoré cette lecture.

L'écriture est sobre mais précise, efficace et touchante. le récit est maitrisé tant sur l'ambiance que sur l'évolution des personnages et de l'intrigue. Il n'y a pas de superflu et nous sommes tenu en haleine par ce huis clos qui va crescendo. La pesanteur de la canicule, pendant laquelle se déroule le repas, fait résonnance avec les tensions des personnages.

Lors d'un simple dîner, où d'ailleurs aucun invité n'est ravi d'assister, les barrières vont tomber, les protagonistes vont se révéler…pour le meilleur ou pour le pire. Il y aura un avant et un après ce dîner.

Chacun dévoile son jeu, ses sentiments, fissure sa carapace et dévoile sa vraie nature au-delà des conventions. C'est surtout vrai pour les deux femmes, Claudia et Johar, qui s'émanciperont et reprendront leur liberté.

Un premier roman subtil, intelligent, au ton juste. Une très belle surprise !

Un simple dîner de Cecile Tlili
Calmann-Lévy

Deux couples, un diner, des enjeux, des attentes, des espoirs et une chute renversante à l'image de la photo qui illustre ce roman.

Claudia, jeune femme effacée dont la timidité entrave son rapport aux autres a connu Étienne grâce à ses mains expertes de kiné, il a vu immédiatement qu'elle serait une parfaite fiancée qui jamais ne pourrait faire de l'ombre à sa carrière ou même à sa personne, l'homme, le séducteur finalement peu sûr de lui.
Ce soir Étienne a des invités et Claudia sera en cuisine pour concocter le diner parfait, comme elle sait si bien faire. L'autre couple est composé de Zohar et Rémi, amis de jeunesse d'Etienne.
Johar arrive en retard, elle n'a pas très envie de ce diner, connait peu la timide Claudia qui semble à l'antipode de son profil de business woman et puis cette promotion inopinée obnubile ses pensées.
Quant à Étienne, il attend beaucoup de Johar, ne pourrait-elle pas être un tremplin dans sa carrière professionnelle, après tout en devenant son amie, elle y a déjà beaucoup gagné. Rémi lui aussi est ailleurs, il est amoureux, sentiment qu'il avait oublié tant sa relation avec Johar s'est enlisée.
Tandis que les soi-disant amis, tournent et retournent le réel objet de leurs pensées, Claudia va et vient de la cuisine au salon, elle mitonne, assemble les plats, elle aussi a une annonce à faire, enfin un secret qui pourrait faire évoluer la vie de son couple. A moins que...
Bien entendu dans ce huis clos étouffant, c'est vrai que la soirée est sous le signe de la canicule, les relations humaines sont mises à mal, attendons-nous trop de nos amis, de quoi sont –ils redevables ? Et si quel que soit la classe sociale, ce petit sursaut de sororité entre femme ne serait pas inné ?
En filigrane, le fameux transfuge des classes si cher à Annie Ernaux, trahit-on son milieu quand on réussit et qu'on s'élève ? Surtout quand on est une femme dans la machine infernale qu'est l'entreprise, doit on en faire plus pour mériter ?
Un premier roman réussi pour Cécile Tlili, concis et maitrisé, à lire dès le 23 août prochain.

« Ce soir, j'ai décidé d'arrêter de subir mon existence, songe Claudia. Ce soir j'ai promis de m'attaquer à la vie. »

4 personnages en quête de reconnaissance, ce pourrait être le titre du texte de Cécile Tlili s'il avait été une pièce.
 Premier roman, court, mais jouissif, huit clos le temps d'une soirée de fin d'été entre deux couples d'amis, mais le sont-ils vraiment ?

L'atmosphère est moite, dans la cuisine où Claudia s'affaire à préparer un curry en se mettant une pression d'enfer, à l'extérieur elle l'est tout autant, se rendant au dîner à contre-coeur, Johar fait une pause sur un banc. le roman s'ouvre sur un sentiment de malaise, on étouffe, et on n'est pas prêt de souffler. Dans cet appartement, aucun n'a envie d'être là et chacun a ses petits secrets, ses rancoeurs et sa jalousie. le vernis craque peu à peu et la soirée bascule tout comme leurs existences.

Cécile Tlili fait la part belle à ses deux héroïnes, aux trajectoires différentes, mais aux aspirations similaires, qui se rencontrent véritablement dans une quête de liberté et d'émancipation qu'on se délecte à observer. La place des femmes, le couple, la maternité, les origines, la carrière, sont ici remis en question dans un enchaînement d'événements qui les amèneront à prendre un nouveau départ.

Pas si simple en fait ce dîner !

Un dîner qui agira comme un révélateur.
Savamment orchestré, ce roman m'a tenu en haleine. L'ambiance monte crescendo et se fait de plus en plus pesante et caniculaire !
Il va se passer quelque chose, c'est certain !
Un roman choral qui nous dévoile petit à petit les détails de la vie de deux jeunes femmes, Claudia et Johar très différentes mais pourtant si semblables dans leurs envies, leurs tristesses, leurs regrets, leurs attentes !
Deux couples réunis pour une petite soirée qui aurait du être un moment de convivialité, mais qui est en fait organisée par Etienne (le compagnon de Claudia) dans un but bien précis… ! Les 3 autres subissant plus ou moins cette invitation.

Un dîner durant lequel les non-dits, les faux-semblants, les sourires de façade, les politesses sociales vont finir par « exploser ».


Durant toute la lecture, on sent bien que tout ne va pas être aussi simple qu'au cours d'une sympathique soirée entre amis ! Qu'à un moment le vernis de surface va se craqueler ; oui mais quand, comment et quel en sera le déclencheur ?


C'est un roman dynamique, court que j'ai vraiment beaucoup apprécié.
La plume est efficace, sobre, très agréable.

Je ne vous en dis pas plus, il faut préserver la part de suspense…😀
Mais je me suis vraiment régalée durant ce dîner. Un huit-clos passionnant au coeur des relations humaines.🤩

Premier roman de Cécile Tlili. A mon avis une véritable réussite, un grand talent pour créer une atmosphère. Deux couples se retrouvent pour un dîner. Un huis clos où la tension monte progressivement. C'est l'été, il fait chaud et en réalité personne ne se réjouit de cette rencontre surtout pas Claudia d'une timidité maladive et qui s'est donnée beaucoup de mal pour être à la hauteur des attentes d'Etienne un mari très narcissique. Etienne veut attirer l'attention de Johar femme de pouvoir en passe d'obtenir une promotion professionnelle. Chacun est aussi enfermé dans un schéma social, dans l'idée qu'il a de l'autre. Un incident lors du repas fait basculer la fragile harmonie et le destin de chacun. Un roman qui interroge sur le couple, la place de la femme, la maternité, la carrière. J'ai aimé l'approche psychologique, le suspense, l'intensité dramatique. A noter que l'auteure est lauréate du prix Gisèle Halimi qui récompensent des oeuvres qui mettent en avant le courage, l'émancipation et la forces des femmes. GB

Si vous aimez les huis clos ce livre est fait pour vous.
Un simple dîner entre amis en apparence qui va dévoiler bien plus au fil des pages.
L'auteur nous fait passer d'un personnage à l'autre,nous partageant ainsi les questionnements de chacun.
A la fin de ce repas ils ne seront plus les mêmes…

Un huit clos que j'ai trouvé plutôt ennuyeux, il s'y passe pas grand chose, en apparence. C'est un livre avec peu de dialogues axé sur la psychologie des personnages. Il est surtout question de la place et du rôle de la femme dans un couple, dans le milieu professionnel et en société.

Un roman aux allures de pièce de théâtre qui amène à la réflexion.

La rentrée littéraire m'effraie autant qu'elle me fascine. Elle marque la fin de vacances et une avalanche de livres desquels il faudra n'en choisir qu'une infime partie.

Grâce à Babelio et les éditions Camlan-Levy, j'ai déjà mis un pied dans ce tourbillon à venir et ce premier roman de Cécile Tlili est une bien jolie surprise.

Paris, un soir de canicule. Étienne a invité Johar et Rémi ses amis. Étienne est avocat, séducteur impénitent et sa relation avec Claudia, jeune kinésithérapeute en mal de confiance en elle est ourlée de mystère. Cette invitation, non dénuée d'intérêt, plonge d'ailleurs sa compagne dans une terrible angoisse en raison de sa timidité maladive. Malgré tout le mal que Claudia se sera donné pour régaler ses hôtes ce repas annoncé comme « Un simple dîner » se révèlera un véritable fiasco.

Quatres personnages à découvrir, deux couples et tout ce beau monde au bord de la rupture, Cécile Tlili dresse le portrait social de jeunes ambitieux et carriéristes. D'une tension maîtrisée, et malgré une construction classique bâtie sur l'alternance des chapitres pour découvrir Claudia et Johar, l'autrice mène le lecteur vers la chute finale sans temps mort.

Le style est concis, c'est très visuel et j'ai vraiment apprécié la façon de nous plonger dans les pensées de chacun des convives abordant en filigrane des sujets tels que le féminisme, le sexisme, la maternité, l'origine sociale et raciale … et le place de l'ambition (ou pas) dans les décisions de chacun.

Un premier livre qui par certains côté m'a rappelé « Les impatients » de Maria Pourchet, sans l'impertinence du style et avec moins de mordant mais c'est un premier roman prometteur, fort bien maîtrisé et le portrait finement esquissé d'une génération désabusée.