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Critique de vincentf


Le grand méchant loup américain ne serait donc qu'un prédateur disneylandais, du moins sur le plan militaire. Son système économique serait dépendant, non seulement en ce qui concerne le pétrole, de l'extérieur, les Etats-Unis n'étant plus que consommateurs, leur économie ayant perdu très largement sa capacité de production. de là peut-être viennent les bulles financières, l'économie irréelle des profits de vent qui mettent le monde en crise.

Le bouquin date de 2002, au coeur de l'ère Bush, carricature d'une puissance mensongère qui décrédibilise une grande nation aux yeux du monde entier et qui rend facile l'analyse de Todd sur la chute de l'universalisme aux USA, la théâtralisation de conflits avec des nains parce qu'on ne peut plus s'attaquer aux vraies puissances militaires (la Russie), la méfiance grandissante en Europe ou au Japon. Alors que nous sommes entrés dans l'ère Obama depuis quelques petits mois, les choses ont-elles fondamentalement changé, au point de rendre caduque l'analyse d'Emmanuel Todd ? Sans doute est-il trop tôt pour répondre, mais il semble qu'Obama, en revenant à une politique plus multilattérale ou en renouant contact avec la Russie, prend acte de la perte de puissance des USA. En déplaçant le théâtre militaire d'Irak en Afghanistan, que fait-il ? Peut-être déplace-t-il les troupes vers un vrai lieu-clé, sans doute continue-t-il, tout en faisant mine de se démarquer de Satan Bush, sa politique d'attaque militaire de nains. La politique d'Obama est certainement plus complexe que celle de son prédécesseur, plus intelligente, espèrons-le, mais l'Amérique est toujours la sangsue du monde sur le plan économique. La crise mondiale est née de sa faiblesse cachée et du complexe d'infériorité du reste du monde, particulièrement de l'Europe, qui se complait dans des guéguerres internes au moment ou l'occasion lui est donnée de retrouver sa puissance perdue. La prise de conscience se fera sans doute lors de la prochaine crise.
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