Jamais n'ai-je entendu la manière dont Beren arriva en ce lieu par delà les collines ; pourtant était-il plus courageux que la plupart, comme tu l'entendras, et seul l'amour de l'errance peut-être l'avait hâté au travers des terreurs des Montagnes de Fer jusqu'à ce qu'il atteignit les Terres Au-delà.
« Lui seul de tous les mortels revint des salles de Mandos ; il demeura avec Luthien et ne s’adressa plus jamais aux Hommes, vivant dans les bois du Doriath et sur le Plateau des Chasseurs, à l'ouest de Nargothrond. » (p. 70)
«Non point, dit Beren, le roi ton père agit à bon droit. Seigneur, dit-il, j'ai là un Silmaril dans ma main en cet instant même. »
«Montre le-moi, alors », dit le roi stupéfait «Cela, je ne le puis, dit Beren, car ma main n'est pas ici»; et il montra son bras mutilé.
Elle était belle, la fille de Thingol, plus belle que toutes les choses mortelles ; et la musique et la lumière étaient en elle plus qu'en tout autre être dans cette terre, à l'exception peut-être de Melian, la reine. Sa longue chevelure noire était tressée de perles, et les étoiles étaient dans ses yeux noirs, brillants comme l'ombre de la nuit ; elle avait une robe d'argent, et ses pieds étaient nus, et ses bras étaient minces et brillants comme les branches d'un arbre jeune, et son visage était pâle et clair comme la lune blanche, mais sa bouche était rouge comme une rose sous les étoiles.
Mais au dedans de ce coffre se trouvait le Collier des Nains, où était enchâssé le Silmaril ; et Dior, posant les yeux dessus, y vit le signe que Beren Erchamion et Lúthien Tinúviel étaient morts en réalité, partis par là où passe la race des Hommes, vers un destin au-delà du monde.