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Critique de Darkcook


J'ai lu (ou plutôt dévoré) La Sonate à Kreutzer y a deux ou trois ans, chef d'oeuvre absolu bien trop peu connu de ce cher Tolstoï... Une merveille du romantisme et de la littérature russe. C'est avec cette nouvelle que je fis la connaissance du maître, et je me demande si Anna Karénine ou Guerre et Paix sont aussi poignants et passionnés.

Tout commence par une scène pour le moins singulière : un vieillard reclus dans un train, se mêle aux conversations conjugales des passagers, et livre un raisonnement qui surprend autant ses compagnons que le lecteur : l'amour tel qu'on le conçoit n'existe pas, il n'y a qu'attirance sexuelle et le mariage est une farce menée à s'étioler ou à finir en crime passionnel. Vient alors le récit détaillé de son expérience, où son ménage fut détruit par le temps, l'arrivée d'un rival, et l'effet de la fameuse Sonate à Kreutzer que jouaient ensemble sa femme et le bellâtre, devenu hymne de cet adultère musical, qui rend fou notre doyen appelé Pozdnychev. Vous devinez le dénouement, dans le sang, le final d'opéra tragique, bref, tout ce qu'on aime dans le XIXème romantique... L'image de fin est des plus émouvantes, et on se souvient longtemps de ce court récit pourtant relativement mineur dans l'oeuvre de Léon Tolstoï... D'autant plus quand on le découvre ainsi! Un régal, qui s'adresse autant aux connaisseurs qu'aux initiés!

J'ai bel et bien dans mon édition le Bonheur conjugal et le Diable, mais je n'ai jamais pu trouver le temps de les lire... Je publierai ma critique augmentée quand ce sera le cas!
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