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Critique de PhilippeCastellain


Stépane est jeune, Stépane est idéaliste, Stépane a devant lui un brillant avenir. Il est riche, il est noble, il est fiancé à une belle jeune fille qu'il adore et qu'il voit comme un ange. Un jour, il apprend qu'elle a été la maîtresse du tsar, et son monde s'écroule.

Il se retire dans un monastère, mais il n'y trouve pas la paix. L'orgueil et le bruit du monde continuent de le poursuivre. Il devient ermite. Par jeux, une belle et riche veuve tente de le séduire. Pour résister à la tentation, il se coupe un doigt. Sa réputation grandit. Un jour, un paysan le supplie de guérir son enfant. Il prie, et l'enfant guérit. Bientôt, on accourt de toute la Russie pour se faire soigner. L'orgueil et la foule l'ont encore rattrapé. Une nouvelle fois, une jeune fille tente de le séduire – et cette fois y parvient.

Dégoûté de lui-même, plus que jamais désirant fuir l'orgueil et les tentations, il se rappelle soudain une amie d'enfance qui mène une vie de misère quelque part en Sibérie, et comprend que c'est elle qu'il doit aller voir...

Dans ce texte Tolstoï livre une très profonde réflexion, non seulement sur le monde mais également sur la foi et la vie religieuse. Violemment, il rejette la vie monastique, qu'il présente comme un orgueil déguisé. Pour lui la foi, la vrai, ne peut se vivre que par le peuple et avec le peuple, au contact des simples et dans la vie de tous les jours. Vivre simplement, faire le bien autours de soi, voilà la vrai humilité.

On y retrouve l'idéal de vie de Tolstoï, tel qu'il l'a toujours prôné et jamais mis en oeuvre, et qui lui valut tant d'âpres disputes avec sa femme. Son désir, souvent exprimé et jamais réalisé, de tout abandonner et de partir sur les routes comme pèlerin...

Une contradiction qui lui inspira un autre texte bien plus lucide et amer... Qui fera l'objet d'une autre critique !
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