Les Obstinés

Une vraie tempête.Elle soupira.Elle aspirait vers quelque chose qu'elle ne pouvait définir.Peut-être voguer au loin vers ces régions inconscientes dont son âme pressentait les mystères enivrants¨Peut-être plus loin encore.Quitter la terre,sa laideur,sa tristesse.

Les barreaux rendent les hommes fous.

Ils croyaient aux douleurs éternelles.Ils ne savaient pas encore que rien n'échappe à l'oubli.

Ce vieillard est heureux, se dit le lieutenant.Il a trouvé son bonheur dans la foi,la solitude et la pauvreté.L'homme peut trouver la sérénité au sein de toutes les situations comme dans toutes les conditions morales.

Hors du temps,hors de l'espace,ils continuèrent à écouter ce silence peuplé d'images enchevêtrées,charnelles.Leurs pensées échevelées,fantasques étaient pareilles à ces mouettes libres et légères qui accompagnent le sillage d'un bateau.

Le père Sébastiani,quoique illettré,avait un grand respect pour l'instruction,si bien que le déplaisir causé par l'intrusion d'un étranger chez lui avait pesé peu en regard du fait qu'il hébergeait une personne instruite.

Fils de la terre et de la mer,le Capcorsin-pour qui le terme de paysan ne doit pas être pris dans le sens qu'on lui donne habituellement-nait avec cette dualité.