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Critique de bdelhausse


Paris, années 50. Saint-Germain-des-Prés bouillonne. Sartre plane sur l'intelligensia de la capitale. Il "faut" poser, s'imposer, snobber les bourgeois et connaître par coeur le système, afin de mieux pouvoir s'en servir pour devenir un artiste "reconnu". Donc, publier dans les Temps Modernes, LA revue où il faut être.

Le "héros", quasi involontaire, c'est Daniel Brodin. Tout part d'un quiproquo. Sous l'effet d'une pusion incontrôlable, inexplicable, il se pose en jeune poète inexpérimenté... puis, au lieu de réciter un de ses poèmes, il récite celui d'un auteur -par chance- inconnu du public d'esthètes snobinards devant lui.

Puis il se lie d'amitié avec de jeunes artistes extrêmes, dont le seul mobile consiste à produire des happenings dérangeant leurs aînés dans de somptueux cocktails organisés par Gallimard.

Tout finira par dégringoler, et seule la fuite par les Pyrénées sera envisageable... tout en cultivant l'ambition de devenir un auteur célèbre un jour...

Le scenario est accrocheur. Les personnages bien rendus. Les situations de jeunes désoeuvrés de 20 ans bien décrites, avec réalisme. Les années 50 bien documentées. Côté dessin, et ce n'est sans doute pas fortuit, le méchant garçon a un air à la Depardieu...

Le dessin en noir et blanc sur fond blanc reste très digeste, tout en donnant un cachet "vintage" au récit. La bouille de Brodin, tout à fait quelconque, fait mouche. Les visages suintent l'ennui d'une génération. C'est bien vu. Oisiveté est mère de tous les vices... la preuve en 176 pages.
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