AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,25

sur 24 notes
5
2 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
On commence par voler des livres, on finit par braquer de vieux riches. Rien que du très logique : les volontés fortes finiront par avoir envie de passer du côté passif au côté actif de la lecture. Fini de lire simplement, il faudra écrire, et pour mettre au point une création artistique brute et transcendante, rien de tel que de la vivre…


Dans les années 50, Daniel Brodin se mêle par hasard à un cercle d'intellectuels voleurs qui tient ses conciles dans le Quartier Latin. Leur idéologie n'est pas sans rappeler celle des cercles surréaliste ou dada : la justification politique n'est jamais loin de la création artistique.


Certains considèrent que la poésie est une fin en soi. D'autres pensent qu'elle n'est qu'un moyen de modifier, d'amplifier ou de révéler l'existence. A ce titre-là, cette bande dessinée passionnée nous encouragerait plus qu'elle ne nous dissuaderait à voler tous les livres qui traînent à notre portée.
Commenter  J’apprécie          163
Paris, années 50. Saint-Germain-des-Prés bouillonne. Sartre plane sur l'intelligensia de la capitale. Il "faut" poser, s'imposer, snobber les bourgeois et connaître par coeur le système, afin de mieux pouvoir s'en servir pour devenir un artiste "reconnu". Donc, publier dans les Temps Modernes, LA revue où il faut être.

Le "héros", quasi involontaire, c'est Daniel Brodin. Tout part d'un quiproquo. Sous l'effet d'une pusion incontrôlable, inexplicable, il se pose en jeune poète inexpérimenté... puis, au lieu de réciter un de ses poèmes, il récite celui d'un auteur -par chance- inconnu du public d'esthètes snobinards devant lui.

Puis il se lie d'amitié avec de jeunes artistes extrêmes, dont le seul mobile consiste à produire des happenings dérangeant leurs aînés dans de somptueux cocktails organisés par Gallimard.

Tout finira par dégringoler, et seule la fuite par les Pyrénées sera envisageable... tout en cultivant l'ambition de devenir un auteur célèbre un jour...

Le scenario est accrocheur. Les personnages bien rendus. Les situations de jeunes désoeuvrés de 20 ans bien décrites, avec réalisme. Les années 50 bien documentées. Côté dessin, et ce n'est sans doute pas fortuit, le méchant garçon a un air à la Depardieu...

Le dessin en noir et blanc sur fond blanc reste très digeste, tout en donnant un cachet "vintage" au récit. La bouille de Brodin, tout à fait quelconque, fait mouche. Les visages suintent l'ennui d'une génération. C'est bien vu. Oisiveté est mère de tous les vices... la preuve en 176 pages.
Commenter  J’apprécie          60
Tombé par hasard sur ce livre , ne pouvant résister à un titre pareil, lu le temps d'un trajet en métro, complétement happée par l'histoire de ce jeune étudiant en quête de reconnaissance, poète méconnu et perdu dans l'époque de Sartre et des caves de Saint-Germain des prés. Encore une fois on s'aperçoit que l'abus de littérature peut-être dangereux (pour les autres) mais qu'elle permet d'atteindre l'inatteignable: l'absolue liberté. Cette bande dessinée est un vrai coup de coeur, scénario impeccable et dessin raffiné, élégant à la fois léger et inquiet, comme le héros de ce petit petit bijou!
Commenter  J’apprécie          40
Sardoniquement drôle !
BD drôlement bien ficelée qui évoque les films de Dino Risi.
Quel travail précis pour retranscrire le Saint-Germain des Près des années 50, et ce noir et blanc évocateur des films de ces années là.
Un gentil benêt va s'essayer à s'insinuer dans l'intelligentsia parisienne.
Il y a tous les prémices de 68 : ils ont envie de chambouler le monde mais sans faire trop d'efforts. C'est le choix de l'épate à la petite semaine.
Pour résumer, l'article du journal qui relate leur minable cavale "Chaque époque a connu des jeunes gens révolutionnaires par leurs moeurs et leurs idées.... ils faisaient beaucoup de bruit et peu de chefs d'oeuvre..."
Graphisme enchanteur de précision et ...de malice.
Bien croqué le Gégé ! à croire qu'il sort d'un film de Blier. Etalant sa force brutale avec un véritable amour des mots.
Commenter  J’apprécie          20
Histoire somme toute assez banale. Des petits bourgeois qui veulent s'émanciper de leur milieu, les enjeux des maisons d'éditions, et les mondes différents qui se croisent (mafia, intellectuels, communistes, ouvriers, artistes)
Ce qui m'a particulièrement gênée c'est Jean-Michel sous les traits de Depardieu.
Commenter  J’apprécie          10
A la fois léger et prenant, le Voleur de livre nous fait pénétrer dans le Paris des années 50, un Paris de littérature et d'existentialisme, existentialisme qui est au coeur de la réflexion de Daniel Brodin, jeune poète, dont la vie semble basculer de celle de fils à papa à celle de vagabond. Ses rencontres avec Gilles, Jean-Michel, Ed, Colette et d'autres encore l'influenceront vers une vie de débauche. Mais il semble que cette débauche même voire la délinquance, soient une source d'inspiration littéraire excellente...
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (37) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5246 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}