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Critique de PatrickCasimir


C'est un très vieux Monsieur, médecin de son état, avec qui je m'entretenais de littérature, qui m' a révélé, l'existence de cet auteur que je ne connaissais nullement.

Il recherchait ses oeuvres poétiques et, pour m'en donner un aperçu, m'a récité de mémoire, cette petite chanson que j'ai reproduite en citation.

C'est l'un des poèmes les plus délicieux que j'ai lus ; à tel point que ce texte d'une musicalité merveilleuse que l'auteur a lui même nommé chanson, est toujours resté gravé dans ma mémoire, et Dieu sait que je n'en possède qu'une très faible.

J'ai retrouvé en librairie, non sans avoir cherché longtemps, même les commandes étaient compliquées, un petit fascicule, pour mon vieil ami.

Mais ce n'est que par hasard, chez un bouquiniste, que j'ai trouvé l'édition des oeuvres complètes de P-J Toulet.

Je m'empresse d'informer les Babéliens sur le fait que l'orthographe de la citation que l'on pourrait croire fautive pour certains noms, ne l'est pas. C'est le choix du poète de ne pas orthographier Arle avec un S, ni les aliscams, comme ceci : Alyscamps. A moins, qu'il ne s'agît d'une orthographe d'époque...

Paul-J Toulet, fin XIX ème-premier quart XXème (1867-1920), passe pour être un écrivain mineur ; Mauriac, trouvait (non sans condescendance selon moi), des pépites, dans son oeuvre. Cette chanson en est une.

J'en ai trouvé une autre, que je n'ai pas eu le temps de lire, il s'agit de la traduction du roman fantastique anglais d'Arthur Machen : le grand dieu Pan, particulièrement bien reçu par Lovecraft (un maître du genre...).

De P-J Toulet, j'ai aussi retenu l'allusion qu'il fait à cet auteur américain, Lafcadio Hearn (1850-1904). Celui-ci a terminé sa vie au Japon et il le nomme Loufoquadio, sans doute en raison des contes plaisants qu'il aurait écrits sur les habitudes Japonaises.

Mais là n'est pas mon propos ; la vie de Lafcadio est un roman et cet écrivain "japonais" d'origine gréco-irlandaise, à vécu vers la fin du XIXème siècle, à la Martinique d'où il a rapporté un ensemble de contes créoles et donné à voir aux Martiniquais ce qu'était la Martinique qu'il a qualifiée à l'époque de "Pays des revenants". Ce que mon île demeure encore.
Ce Lafcadio Hearn est donc également un auteur important pour les intellectuels martiniquais.

Le hasard des lectures permet, ainsi, des croisements inattendus de références. Ce qui me fait dire que les livres se parlent entre eux. Et je trouve cela tout à fait intéressant, (même s'il s'agit d'une évidence aux yeux des lecteurs).

Un autre souvenir, à propos de ce Monsieur P-J T ; c'est à l'occasion de la lecture d'un livre de Jean d'O, "L'histoire du Juif errant" , me semble-t-il. Notre malicieux auteur fait référence à Toulet, pour indiquer que la délicieuse jeune fille qui accompagne le héros, ignore l'existence de cet auteur, simplement évoqué.

C'est un auteur qui gagne donc à être connu et reconnu.

Pat







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