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Critique de bdelhausse


J'ai eu l'impression en lisant la BD que les auteurs étaient dépassés par le récit, par l'événement en lui-même et qu'ils avaient du mal à gérer une histoire incroyable. Qu'ils ne savaient pas comment raconter la chose, par quel bout la prendre. Bigger than life, comme disent les anglo-saxons. Ce qui fait qu'à plusieurs reprises, j'ai dû me remotiver pour continuer la lecture, ne sachant plus trop bien ce que je lisais.

1904, les Jeux olympiques se déroulent aux USA. Assez revanchards, les Américains n'ont pas digéré le fait d'avoir été battus à Paris par des bouffeurs de grenouilles. Saint Louis va donc héberger les Jeux, mais aussi une exposition universelle. Lors de ces expositions, il n'était pas rare d'exhiber (on le fera encore en 1958 à Bruxelles) des "sauvages" dans une reconstitution de leur prétendu habitat naturel.

Aux Jeux olympiques, James Sullivan, fondateur de l'Americain Athletic Union, va embrayer sur ce genre de thèses racistes qui entendent bien prouver la supériorité de la race blanche, et tant qu'à faire... la supériorité des Américains. Tous les coups sont bons... comme doper un athlète à la strychnine et au mélange brandy/cognac. Les 32 athlètes au départ sont un mélange de nationalités, d'origines et de motivations... La galerie de portraits est très chouette, mais les auteurs se perdent un peu en les présentant tour à tour.

Vient la course... un moment d'anthologie. Départ en plein cagnard à 15h03. Un seul ravitaillement. Etc. de nouveau L Histoire est suffisant en elle-même, pas besoin d'en faire des caisses. Mais les auteurs rebelotent le tout et on tourne un peu tout en dérision. La situation était déjà bien assez gaudriolesque, point n'était besoin d'en faire des tonnes. Cela m'a gêné. Je pense qu'il y avait de la matière pour plus de planches ou il aurait fallu resserrer un peu le début, pour se concentrer réellement sur la course et les enjeux.

Le dessin de Munuera est très chouette. Mais il ne suffit pas à me raccommoder avec le tome.

Mention très bien, par contre, pour le dossier en quelques pages en fin de volume. Mais finalement, il se suffit à lui-même, et redit exactement la même chose que la BD... tout en étant plus compact, moins dilué et direct.
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