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Club N°55 : BD non sélectionnée
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Très beau dessin et belle coloration.

Humour pour cette BD sur fond historique.

Intéressante et divertissante...

Sophie
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Le dossier final permet d'enrichir le propos de l'album qui reste un peu trop "cocasse".

Gwen
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Le marathon traité par dessus la jambe : pas fan de sport mais cette BD est fun. ;-)

Xel
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Message intéressant sur ce marathon olympique exemplaire et expérimental sur les participants, mais traité à la rigolade et pas très accrocheur sur le contenu...

JH
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C'est sous le ton de l'humour que les auteurs nous relatent une course authentique et absolument incroyable : celle du marathon des jeux olympiques de 1904 à Saint-Louis.
Je n'en avais jamais entendu parler et si il n'y avait pas eu le dossier bien documenté en fin de tome, je pense que je n'y aurais pas cru...
Bon, il y a beaucoup de libertés 'pour les besoins du scénario' mais les personnages principaux sont historiques, de même que les conditions déplorables de la courses ou encore les motivations bassement racistes pro-WASP.
J'ai trouvé l'histoire très intéressante (et affligeante) mais j'ai trouvé que le tout est traité avec trop d'humour, les personnages sont presque un peu ridicules ...
Finalement j'ai trouvé le dossier final plus intéressant que la BD elle-même.
Le dessin, par contre, est impeccable, net et finement traité.
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J'ai eu l'impression en lisant la BD que les auteurs étaient dépassés par le récit, par l'événement en lui-même et qu'ils avaient du mal à gérer une histoire incroyable. Qu'ils ne savaient pas comment raconter la chose, par quel bout la prendre. Bigger than life, comme disent les anglo-saxons. Ce qui fait qu'à plusieurs reprises, j'ai dû me remotiver pour continuer la lecture, ne sachant plus trop bien ce que je lisais.

1904, les Jeux olympiques se déroulent aux USA. Assez revanchards, les Américains n'ont pas digéré le fait d'avoir été battus à Paris par des bouffeurs de grenouilles. Saint Louis va donc héberger les Jeux, mais aussi une exposition universelle. Lors de ces expositions, il n'était pas rare d'exhiber (on le fera encore en 1958 à Bruxelles) des "sauvages" dans une reconstitution de leur prétendu habitat naturel.

Aux Jeux olympiques, James Sullivan, fondateur de l'Americain Athletic Union, va embrayer sur ce genre de thèses racistes qui entendent bien prouver la supériorité de la race blanche, et tant qu'à faire... la supériorité des Américains. Tous les coups sont bons... comme doper un athlète à la strychnine et au mélange brandy/cognac. Les 32 athlètes au départ sont un mélange de nationalités, d'origines et de motivations... La galerie de portraits est très chouette, mais les auteurs se perdent un peu en les présentant tour à tour.

Vient la course... un moment d'anthologie. Départ en plein cagnard à 15h03. Un seul ravitaillement. Etc. de nouveau L Histoire est suffisant en elle-même, pas besoin d'en faire des caisses. Mais les auteurs rebelotent le tout et on tourne un peu tout en dérision. La situation était déjà bien assez gaudriolesque, point n'était besoin d'en faire des tonnes. Cela m'a gêné. Je pense qu'il y avait de la matière pour plus de planches ou il aurait fallu resserrer un peu le début, pour se concentrer réellement sur la course et les enjeux.

Le dessin de Munuera est très chouette. Mais il ne suffit pas à me raccommoder avec le tome.

Mention très bien, par contre, pour le dossier en quelques pages en fin de volume. Mais finalement, il se suffit à lui-même, et redit exactement la même chose que la BD... tout en étant plus compact, moins dilué et direct.
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Les Jeux Olympiques ont été rénovés grâce à l'intervention du Baron Pierre de Coubertin. les premiers Jeux modernes d'été ont eu lieu en 1896 à Athènes, les suivants se tenant à Paris. Les Jeux Olympiques de 1904 auront lieu aux États-Unis, dans la bonne ville de Saint-Louis, qui accueillera en même temps l'exposition universelle.

L'opposition entre les américains et les français est réelle. Les américains se considèrent comme humiliés suite aux jeux de 1900 et souhaitent prendre leur revanche. Ils reprochent aux français d'avoir jouer avec les règles et d'avoir bâti des épreuves pour leurs athlètes. Les organisateurs vont pendre leur revanche et élaborer des épreuves pour leurs hommes forts.

L'épreuve la plus complexe et la plus dure, proposée aux hommes, sera le marathon. Ce sera une épreuve terrible qui ne sera terminée que par 14 concurrents.

Nous découvrons les principaux protagonistes au début de l'histoire, les auteurs ayant choisi de les présenter de manière humoristique, voire un peu caricaturale.

Au long du déroulé de la course, nous aurons le droit à tous les classiques de la tricherie : la prise de raccourci, l'usage d'une voiture, le dopage... Plus les conditions dantesques proposées par l'organisation : un parcours avec plusieurs côtes à la fin, par de ravitaillement en eau, déroulement l'après-midi par plus de 30° de température, parcours sur des chemins très poussiéreux. le vainqueur mettre près de trois heures trente pour passer la ligne

Les auteurs nous montrent le cynisme des organisateurs pour qui les coureurs ne sont que de "la chair à canon ou à crampons". Les scrupules ne les étouffent pas. Les deux auteurs sont revenus sur un fait historique peu connu ou du moins peu médiatisé : le scandale du marathon des Jeux de Saint-Louis et les héros de cette course tragique. Ces anonymes se retrouvent un siècle plus tard sous les projecteurs, pour toucher une gloire légitime.

J'ai beaucoup aimé l'approche humoristique dans le scénario mais aussi dans le graphisme, le travail sur les visages dans l'effort étant particulièrement réaliste. L'humour assez noir de cette BD m'a touché. Une note particulière pour le cahier final qui présente les vrais héros du marathon.

Une BD instructive sur l'histoire des Jeux et sur les magouilles qui peuvent s'y tramer. Une remarque un peu pernicieuse : pour les Jeux de Paris 2024, des disciplines ont disparu, d'autres sont apparues. Il en sera de même de 2028 pour les Jeux de Los Angeles. Il est intéressant de voir la nature des disciplines entrantes : à chaque fois, elles sont fortement implantées dans le pays organisateur. Une nouvelle fois l'histoire serait-elle en train de se récrire ? Est-ce que les intérêts d'argent seraient plus forts que les enjeux sportifs ? À chacun de se faire son idée...


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La course du siècle (2023) est un roman graphique de Kid Toussaint (scénario), José Luis Munuera (dessin) et Sedyas (couleurs). 1904. Les États-Unis organisent à Saint-Louis les troisièmes Jeux Olympiques modernes. James E. Sullivan, grand rival de Pierre de Coubertin, veut prouver la supériorité des américains lors de l'épreuve du marathon. Sans doute le pire jamais organisé ! Une histoire à peu croyable magnifiquement illustrée.
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Les États-Unis accueillent les Jeux olympiques pour la première fois en 1904. Bien décidé à prouver leur supériorité face aux européens et surtout aux français qu'ils accusent de tricheries, ils sont prêts à tout ! Notamment lors du marathon qui a eu lieu à Saint Louis dans le Missouri. 
Préparez vous à suivre la course la plus pénible des jeux ! Entre l'organisation totalement calamiteuse, le dopage (déjà à l'époque) et une sélection particulière pour être sûr qu'un américain gagne… La course va être loufoque. 

Le dessin de Munuera est dynamique pour illustrer cette compétition hors norme, il nous régale comme d'habitude avec de belles illustrations misent en couleurs par Sedyas. L'histoire est traité avec humour par Kid Toussaint. L'album est complété par un dossier historique. À la lecture de celui-ci j'ai eu le sentiment que le récit aurait pu être plus développé… Dommage car il y avait de quoi faire. La lecture était néanmoins divertissante 
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1904, Saint-Louis. C'est ici qu'aura lieu la course du siècle. Les américains vexés de leurs résultats aux JO précédents à Paris sont prêts à tout pour étaler la supériorité des Etats-Unis devant le monde entier.

Le marathon prend place sur un parcours compliqué, mal fléché, sans ravitaillements ni eau. Il regroupe un panel de participants improbables, prêts à tout (entre drogue et triche) pour arracher la victoire. Une course haletante et absurde qui se conclut par le pire temps jamais enregistré pour une victoire au marathon (presque 3h30...) et l'abandon de la moitié des participants.

Les dessins sont dynamiques, les personnages expressifs. On se laisse facilement porté par cette histoire (vraie) mais complètement burlesque. J'ai dévoré cette bande dessinée d'une traite. J'ai beaucoup aimé les photos et explications à la fin, qui permet de voir les "réels " participants de cette course et ce qu'ils sont devenus.
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Après avoir soutenu Pierre de Coubertin dans son utopie, le rétablissement des Jeux Olympiques et l'internationalisation du sport et de ses champions, il était naturel que les USA accueillent les JO après Athènes (1896) et Paris (1900). Initialement prévus à Boston - la ville de William Sloane, co-artisan des Jeux modernes avec Coubertin - Roosevelt décide de les organiser à St-Louis pour célébrer les 100 ans du rachat de la Louisiane à la France, en même temps que l'Exposition Universelle qui y a lieu. Et pour célébrer, on va célébrer ! Et surtout vouloir prouver par tous les moyens la supériorité de l'homme blanc - et de préférence américain - sur tous ses congénères. le marathon de ces JO illustre cette dérive des 1ers Jeux made in USA où règne un grand n'importe quoi. On ne s'ennuie pas une seconde à la lecture de cet album au dessin aussi vigoureux et fluide que le scénario. La galerie de personnages offre une belle palette humaine et de beaux échantillons de champions, en herbe ou autre, à se mettre sous les yeux... et les pointes. On rit beaucoup aussi, la course homérique se faisant également avalanche de gags, digne des films de Max Linder ou Buster Keaton. On pénétre bien avec les coureurs la poussière et les replis de l'Amérique profonde dans le Missouri de 1904, des rues de la ville au monde rural. Une réussite ! Tout juste la belle documentation historique illustrée en fin d'ouvrage fait-elle regretter que ce one-shot ne consacre que 2 pages au fameux Ethnological Day. Il n'y a pas eu que le marathon aux Jeux de St-Louis.
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Cette bande dessinée retrace le marathon des JO de Saint-Louis en 1904. Cette course a été pour le moins absurde dans la mesure où les organisateurs américains voulaient à tout prix qu'un athlète américain gagne, notamment face aux Français. S'engage alors une course où le manque de signalement du parcours, le dopage, les problèmes en tous genres se succèdent. On est aussi en pleine exposition universelle où des Amérindiens, des Africains sont exposés comme des bêtes de foire et seront encore plus mal traitées pendant la course.
Bref, c'est une BD très intéressante, complétée par un dossier documentaire à la fin qui montre et explique la véritable course. Je recommande.
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Tout semble avoir été réuni pour, en effet, faire de cette course la plus étrange, la plus délirante, et peut-être la moins sportive de l'histoire des Jeux Olympiques.

James E. Sullivan, pour commencer, semble avoir été un drôle d'oiseau, ouvertement raciste – en organisant, en marge des Jeux et de l'exposition universelle qui se déroulaient la même année à Saint-Louis, des journées anthropologiques, ouvertement destinées à démontrer la supériorité de la race blanche -. Il a également choisi de faire courir le marathon dans des conditions difficiles, sans donner d'accès à des ravitaillements en eau, pour étudier la résistance des athlètes aux privations. Enfin, il trouvait acceptable que des athlètes se « dopent » : le vainqueur est ainsi le premier champion olympique dont le dopage est avéré (il a reçu deux doses de strychnine pendant la compétition !).

Chaque personnage est à part, improbable, étonnant. de celui qui a initialement été déclaré vainqueur, mais qui a parcouru une partie du trajet en voiture (!), et qui, une fois découvert, a dit avoir voulu faire une blague à ses concurrents ; du vainqueur, dopé, en proie à des hallucinations et qui a été porté par ses assistants pour franchir la ligne et aurait pu être disqualifié pour cela ; du deuxième, qui courait pour un club américain mais était en réalité français – ce qui a valu à la France, 116 ans plus tard, de se voir attribuer dans le palmarès une médaille d'argent alors même qu'elle n'avait pas de délégation… ; du quatrième, enfin, qui sans véritable entraînement, sans équipement – un autre concurrent a découpé son pantalon pour en faire un ersatz de short -, après avoir mangé des pommes, et – dit la légende – fait une sieste…

Avec cette drôle d'équipe, il n'est guère étonnant que cette édition du marathon des Jeux Olympiques soit celle qui a été remportée avec le temps le plus médiocre, presque 3h30 de course pour le vainqueur (le deuxième moins bon temps étant tout de même inférieur de près d'une demie-heure). Mais elle est également la plus romanesque, la plus improbable, la plus folle !

Cette bande dessinée est vraiment l'occasion de replonger à une époque et dans des circonstances que l'on n'imagine plus. Alors, cela vous dit de faire un petit tour à Saint-Louis, Missouri ?
Lien : https://ogrimoire.com/2023/1..
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