J'ai récemment rencontré Chaïtane avec
Kessel, et je viens de faire connaissance avec Zahir. Oh pas longtemps, mais quelle intensité dans cette rencontre.
Jean-Philippe Toussaint possède décidemment une écriture qui me plonge dans l'histoire, dans les pensées et les souffrances,
des hommes et celles de cet animal. C'était perturbant d'ailleurs ce mélange de fureur, de force et d'animalité présente dans une soute d'un avion, oiseau de fer, soute emplie de containers métalliques. le froid et le chaud. le narrateur, présent sans y être, peut ainsi, comme par magie, dans un nuage d'irréalité, tel cet étalon vomissant, vivre, ressentir, ce qu'il imagine ou reconstitue à la lumière d'un mot de Marie, d'un geste d'elle, d'une valise ouverte débordant de linges, les tissus de Marie. Fidèle à elle-même, elle ne referme rien, pas plus un livre, qu'un dentifrice ou un amour. C'est lui qu'elle contactera -avant pendant ou après les pompiers ?- quand un drame arrive. Et il voyage, elle aussi, Italie, France, Japon.. Ils voyagent séparément, ensemble et séparément aussi. Il souffre ? Elle souffre ? Ca dépend. Mais quand l'escalator, rivière de métal, lui prend Marie, le Styx est franchi.
"Je savais
la vérité sur Marie."
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