Quand on gagne un dollar par jour, on ne peut pas se payer une voiture.
En Occident, intelligence et beauté ouvraient toutes les portes. Mais, en Afrique, quand il n’y a plus d’argent, il n’y a plus d’optimisme qui tienne.
Le vrai drame, c’est l’excision. Il n’y a pas de loi qui puisse protéger les petites filles de leurs grand-mères. Ce sont les coutumes ancestrales. Si on coupe le clitoris aux jeunes filles, c’est pour faire plaisir aux hommes. C’est ça, l’Afrique des femmes. Être soumises aux hommes. Si elles ne sont pas excisées, les filles ne sont pas honorables dans les villages. Avoir du plaisir serait trop dangereux. Si elles ont du plaisir, elles seront volages et pourront tromper leur mari.
Les femmes, qui font les enfants et qui travaillent, sont la vie de l’Afrique.
Chez les Africains de l’Ouest, les Mossis sont les plus fiers des hommes. Ils forment une nation qu’on retrouve dans plusieurs pays. Un peuple jamais conquis, jamais dompté. Même les esclavagistes avaient renoncé à les capturer pour les vendre aux États-Unis. Les Mossis étaient trop indépendants pour obéir aux ordres des maîtres blancs.
La jupe était sexy, mais on était à Ouagadougou, le paradis des mouches et des bibittes. Elles auraient droit à un festin.
On ne pourra pas sauver toutes les femmes, mais on va en aider plusieurs.
Le soir, les rues sont éclairées par secteurs, selon un horaire et une organisation qui semblent aléatoires. Il suffit parfois qu’un ministre habite dans une rue pour que les autorités décident d’y installer l’éclairage.
Elle se raisonna en se rappelant de laisser de côté ces préjugés qu’ont parfois les Occidentaux envers les républiques de bananes: Personne ne volera mes précieuses valises, je suis au pays des hommes intègres.
Ouagadougou baigne dans ce parfum d’Afrique. Chaque soir, la fumée envahit la ville et les villages, et rappelle que le feu et l’eau y sont source de vie.