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Critique de Sharon


Natasha Trethewey est une autrice et une poétesse américaine, elle est également professeure d'université. Elle est la fille d'un poète d'origine canadienne et d'une travailleuse sociale américaine. Il était blanc, elle était noire, et si certains viennet me dire « cela n'a pas d'importance », cela en a dans une Amérique dont tous les états ne reconnaissaient pas les mariages inter-raciaux. Eric et Gwendolyne divorce quand leur fille est encore jeune, Gwendolyne se remarie, divorcera de nouveau : son second mari l'assassinera peu de temps après. Natasha a 19 ans, et il lui faudra trente ans pour parvenir à écrire, à se souvenir de sa mère.
Dans ce livre, nous découvrons à la fois Natasha, l'enfant, l'adolescente, qui vit le racisme au quotidien, tristement ordinaire, y compris de la part de certains de ses enseignants, la violence, exercée par son beau-père, et l'adulte, qui se souvient, qui vit avec la douleur, qui montre les failles du système judiciaire, de l'aide que l'on peut proposer ou pas à la victime – aide qui diffère selon son statut social, comme si, aux yeux d'une des personnes à laquelle Gwendolyn s'adresse, elle aurait dû pouvoir se débrouiller seule.
En lisant ce livre, j'ai eu l'impression que pas grand chose n'avait changé en plus de trente ans, quand Natasha se remémore les violences physiques, morales, psychologiques subies par sa mère. Les transcriptions des auditions, des appels téléphoniques sont à cet égard sidérant. Ne retenir que cela serait aussi pour moi oublier que ce livre est avant tout un vibrant hommage à toutes les femmes fortes de sa lignée, sa mère, bien entendu, mais aussi sa tante Lizzie, sa grand-mère ou encore sa grande-tante. C'est ce que je souhaite avant tout retenir de ce livre, même si la lecture de certaines pages a été particulièrement difficiles.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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