Etonnant
Trevanian qui brouillait les pistes en changeant de genre à chaque roman. Il ya eu le polar « classique » (
The main), les romans d'action tendance thriller (
Shibumi,
La sanction), le western (
Incident à Twenty-mile)…
L'été de Katya semble quelque peu décalé au milieu de tout cela. Tout comme dans
Shibumi, nous sommes au Pays Basque, en Haute-Soule plus précisément (où l'auteur a vécu un temps) et tout commence comme une bluette : le jeune médecin local tombe éperdument amoureux de la belle et mystérieuse Katya, sous le regard soupçonneux d'un frère imbu de lui-même.
Trevanian connaît bien la région et ses coutumes et n'hésite pas à user de la couleur locale, tout en prenant quelques libertés avec la géographie (comme son nom l'indique, Salies est dans le Béarn). Entre atmosphère Belle époque et amours romantiques, il faut lire un bon tiers du roman pour que celui-ci bascule dans l'étrange et le frisson. Pas vraiment roman gothique, pas vraiment thriller,
L'été de Katya se rapproche plutôt des atmosphères inquiétantes chères à
Daphné du Maurier. Je n'ai pas pu lire le roman en anglais, mais la traduction est magnifiquement littéraire et fluide.
Trevanian est définitivement un grand auteur.
Commenter  J’apprécie         120