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Critique de fredrahier


Début tonitruant et tarantinesque avec la narration d'un carnage dans un aéroport. Puis un peu longuet, la mise en place de l'intrigue. Pour faire très court, il va s'agir d'une chasse à l'homme d'une sorte d'organisation secrète américaine (La Mother Company) pour neutraliser Nicholaï Hel, héro ultra-classique, froid et endurci, gros grain de sable dans leur petit business lucratif. Troublantes, les facultés de Fatboy, un superordinateur, déjà à l'époque (années 70-80) : big brother était déjà dans la place. S'en suit une expédition dans une grotte, grand moment d'aventure et d'amitié entre Nicholaï et son ami le Cagot, basque haut en couleurs. Tellement détaillé qu'on pourrait sortir ce long passage du roman et en faire un récit d'explorateur à part entière. La personnalité de le Cagot, ses expressions, son ancrage local, un délice tout en volupté : gras, sucré, dégoulinant, mais tellement bon. A travers ses personnages secondaires, Trevanian fait pétiller la langue française. La critique de l'Amérique (et de l'occident en général), caricaturale, mais percutante comme une blague de Geluck. L'encensement de la culture japonaise, un peu agaçant, ostentatoire, tout comme l'omniscience de Nicholaï. le mépris qu'il développe pour le commun des mortels finit par provoquer une moue teintée de scepticisme et de jalousie, notamment quand il s'auto congratule d'avoir atteint le stade ultime d'expert es sex. On frise la parodie de surhomme. Sorte de San Antonio joué par Steven Seagal ! D'autres qualités développées au contact de la civilisation orientale sont par contre plus inspirantes. Roman qui marque plus par son écriture que par son histoire... A cent pages de la fin, le héro, surdoué raciste, doté d'un superpouvoir de "sens de proximité" finit par agacer. On en vient a espérer qu'il déguste dans les dernières pages...
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