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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La censure cinématographique en Italie a une histoire complexe et variée, marquée par des périodes de restrictions strictes ainsi que par des moments de plus grande liberté artistique. Ce livre s'intéresse particulièrement aux années 60 à 90. L'occasion de revenir sur plusieurs classiques et certains de ses praticiens.
Années 1960 et 1970 : Cette période a été marquée par un relâchement progressif de la censure. le mouvement néoréaliste des années d'après-guerre avait déjà ouvert la voie à des approches plus réalistes du cinéma, et dans les années 1960 et 1970, de nombreux cinéastes italiens ont exploré des thèmes sociaux et politiques sans les restrictions sévères imposées auparavant.
Années 1980 à nos jours : La censure directe a continué de diminuer au fil du temps. Cependant, des controverses occasionnelles ont émergé, notamment en lien avec des films traitant de sujets sensibles tels que la religion, la politique ou la sexualité. La législation italienne en matière de censure cinématographique a évolué pour tenir compte des changements sociaux et culturels.
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Le cinéma italien des années 70 et 80 est souvent associé à un certain degré de violence qui a marqué cette période. Cette violence était le reflet des changements sociaux, politiques et culturels de l'époque. de nombreux réalisateurs italiens ont abordé la violence de différentes manières dans leurs films, qu'elle soit sociale, politique ou personnelle. L'un des films les plus emblématiques de cette période est "Salò ou les 120 journées de Sodome" (1975) réalisé par Pier Paolo Pasolini. Ce film est notoire pour sa représentation extrêmement brutale de la violence, tant physique que psychologique. Il se déroule pendant la période de la République de Salò, un régime fasciste, et explore les thèmes de l'autoritarisme, de la déshumanisation et de l'abus de pouvoir. Pasolini utilise la violence pour critiquer la société italienne contemporaine et pour dénoncer les horreurs du fascisme. Un autre film majeur de cette époque est « Cannibale Holocaust » de Ruggero Deodato, censé dénoncer le voyeurisme des médias dans un style ultra réaliste qui a mené l'équipe de tournage devant les juges. le film est marqué par des scènes de violence extrême et une esthétique expérimentale, ce qui en fait un exemple de l'approche provocatrice du cinéma italien des années 70 et 80. La violence est utilisée pour choquer et susciter la réflexion sur la société contemporaine.
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Voilà une contribution importante à la compréhension de l'histoire du cinéma italien, en mettant en lumière les défis et les restrictions auxquels les cinéastes italiens ont pu être confrontés en raison de la censure. Ce livre collectif écrit par des spécialistes offre une variété de perspectives et d'analyses approfondies sur ce sujet particulier. L'occasion de revenir sur le scandale qu'a suscité la sortie de la grande bouffe de Marco Ferreri, Salo ou les 120 jours de Sodome inspiré du marquis De Sade et transposé par Pasolini dans l'Italie fasciste d'avant-guerre, ainsi que les films de cannibales qui ont fait vomer les spectateurs en se servant de trucages hyper réalistes. Bien sûr un ouvrage qu'on réservera aux amateurs.
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J'adore ce livre. Un chapitre des films de cannibales qui ont émergé en Italie dans les années 1970 et 1980 en tant que sous-genre du cinéma d'horreur, souvent caractérisés par des scènes graphiques de cannibalisme, d'exploitation et d'aventures sauvages en milieu tropical. Bien que ces films aient suscité la controverse en raison de leur violence explicite, ils ont également été salués pour leur impact sur le cinéma d'exploitation et leur capacité à repousser les limites du genre. Un exemple emblématique de ce genre est le film "Cannibal Holocaust" réalisé par Ruggero Deodato en 1980. Ce long métrage est particulièrement célèbre, ou plutôt infâme, pour son réalisme choquant et son utilisation controversée d'effets spéciaux. le film suit une équipe de documentaristes qui disparaissent dans la jungle amazonienne alors qu'ils tentent de réaliser un documentaire sur une tribu cannibale. L'histoire se déroule comme un faux documentaire, utilisant une narration fragmentée pour créer un effet de réalisme troublant. Un autre film notoire est "Cannibal Ferox" (aussi connu sous le nom "Make Them Die Slowly") réalisé par Umberto Lenzi en 1981. le film suit un groupe d'explorateurs qui se retrouvent piégés dans la jungle amazonienne et font face à des tribus cannibales hostiles. Comme c'est souvent le cas avec les films de cannibales italiens, "Cannibal Ferox" est également critiqué pour sa violence extrême et ses scènes explicites de torture et de cannibalisme. Ces films de cannibales italiens sont souvent associés à la sous-culture du cinéma d'exploitation, où l'objectif principal est de choquer et de repousser les limites du bon goût. Malgré leur nature controversée, ces films ont laissé une marque indélébile sur l'histoire du cinéma d'horreur et continuent à fasciner les amateurs du genre en raison de leur esthétique extrême et de leur capacité à susciter des réactions émotionnelles fortes. Cependant, il est important de noter que ces films soulèvent également des questions éthiques et morales sur la représentation de la violence à l'écran et sur l'exploitation des cultures indigènes à des fins de divertissement.
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Voilà le menu de cet ouvrage :

De la censure étatique à l'auto-régulation responsable - Christophe Triollet
Une histoire juridique du contrôle des films en Italie - Nicoletta Perlo
Fellini s'amuse de la censure - Jean-Max Méjean
Les jardins secrets de Silvano Agosti - Étienne Looze
Théorème (1968) de Pasolini ou La trinité du religieux, du sexe et du politique - Albert Montagne
Obsédé malgré lui : la comédie sulfureuse de Lucio Fulci - Lionel Grenier
Sens dessus dessous sans faim ou La Grande Bouffe de Marco Ferreri
- Albert Montagne
Salò, facho, sadomaso… - Jean-Max Méjean
Les films de cannibales ou Au-delà des tabous ! - Daniel Bastié
Joe D'Amato : le pornographe de l'extrême
Fabien Demangeot
Les Video Nasties italiennes ointerdites ou censurées au Royaume-Uni -Christophe Triollet
Il vaut mieux b****r sa cousine que sa soeur ou les aberrantes et hypocrites transformations d'un porno américain en Italie - Éric Peretti
Gomorra, entre réalité et fiction ou Roberto Saviano face à la mafia napolitaine - Benjamin Campion
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