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Critique de Ziliz


Ziliz
16 novembre 2014
Sur cette île, les chats noirs sont devenus indésirables. Ils portent malheur. de là à dire qu'ils sont responsables de tous les maux et qu'ils doivent disparaître, il n'y a qu'un pas qui est vite franchi. Etapes classiques d'un génocide : rumeur, chasse officielle encouragée par les dirigeants, persécution, appel à la délation, arrestations, mises à mort de plus en plus barbares. Et côté victimes : peur, fuite, résistance, solidarité, mais aussi lâcheté et coups bas pour sauver sa peau.

On reconnaît bien sûr le clin d'oeil appuyé à l'Holocauste juif. La fable rappelle celle de Pavloff, 'Matin Brun'. Je reprochais à celle-ci sa brièveté et sa simplicité. Je reproche à ce 'Dernier chat noir' des longueurs, des lourdeurs, et trop de naïveté. Il me semble que la richesse d'une allégorie réside dans sa finesse, je trouve que l'auteur y va à la louche ici. Je précise que je ne suis pas le bon public pour ce genre de fable sur la Shoah : le garçon en pyjama rayé (John Boyne) et La vie est belle (Roberto Benigni) m'ont hérissée. Lorsque les détails sont si précis, lorsque le public visé est adolescent ou adulte, lorsqu'on n'a pas à échapper à la censure, pourquoi ne pas appeler un chat un chat ? Je comprends et approuve l'intention de l'auteur, mais je n'arrive pas à entrer dans ce registre. Réticence personnelle, donc, qui ne doit pas vous décourager de découvrir ce roman.
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