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Critique de keisha


keisha
11 décembre 2010
Anthony Trollope (1815-1882) est un romancier victorien moins connu en France que Dickens, mais qui a écrit beaucoup de romans, tout en exerçant le métier d'inspecteur des postes, et mérite absolument d'être lu. Bien évidemment, comme d'habitude dans ces circonstances, mon billet manquera totalement d'objectivité.



Dans le groupe des « aventuriers » Augustus Melmotte, apparu depuis peu à Londres, dont l'origine de la richesse pose question, éblouit cependant la bonne société. Il se lance dans une vaste opération spéculative, le Chemin de Fer du Pacifique Centre et Sud et du Mexique, les actions s'achètent, se vendent avec bénéfice, sans qu'on en sache vraiment plus. Alors, escroc ou génie de la finance?

Pour conquérir sa fille, parmi les jeunes gens de bonne famille et désargentés démarre « la grande course de la coupe Marie Melmotte ».

Apparaît aussi la mystérieuse Winifred Hurtle, une américaine au passé pas très clair, une « tigresse », qui ne veut pas lâcher sa proie, à savoir Paul Montague, qui lui a promis le mariage.

Face à ces personnages qui luttent pour être maîtres (ou maîtresse) de leur destin, un groupe d'anglais traditionnels de petite ou moyenne noblesse : Roger Carbury vit sur ses terres, alors que d'autres mènent à Londres la grande vie, accumulant les dettes, jouant (trichant même). Lady Carbury intrigue pour qu'on loue ses romans dans les journaux.

Sa fille Hetta parviendra-t-elle à choisir entre ses amoureux, Roger et Paul? John Crumb, le meunier un peu rustaud, convaincra-t-il Ruby de l'épouser? La pauvre Georgiana trouvera-t-elle un mari? A qui Marie Melmotte accordra-t-elle sa main (et son argent)?



Trollope se lance dans une satire des milieux aristocratiques, politiques (Melmotte deviendra candidat à la députation), journalistiques et financiers. Un véritable tourbillon, qui foisonne de personnages, et dévoile sans prendre de gants les travers de son époque, qui ressemble parfois beaucoup à la nôtre. Il y a du Balzac et du Zola chez ce romancier.

Lancez-vous sans crainte dans ces 800 (ben oui, on a affaire à un auteur victorien) pages dynamiques!
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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