Isaïe le simple, diminué depuis que la montagne l'a rejeté, aime ses moutons et sa maison au hameau. Il aime son frère aussi, trop et trop simplement pour ne pas en voir les travers.
Quand un avion venu de Calcutta s'écrase au-dessus d'eux, dans cette montagne où il ne va plus et que son frère veut l'y emmener, un dernier chemin d'initiation s'ouvre devant lui…
J'ai plongé dès les premières lignes dans ce court et rude roman et ne l'ai pas lâché jusqu'à la dernière ligne, accrochée par son angle – nous sommes dans la tête d'Isaïe, et le robinet à empathie coule à flots dès la rencontre -, envoutée par son atmosphère – toutes les odeurs, les sensations, les images de la montagne sont là – et scotchée par une narration dramatique qui culmine à son sommet.
Une forte envie, du coup, de redécouvrir
Henri Troyat.
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