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Critique de Lilou08


J'avais hâte et c'est peu dire de me replonger dans l'écriture d'Olivier Truc et de retrouver la police des rennes. J'ai énormément aimé ses trois premiers romans sur cette police des rennes avec Klemet et Nina, deux personnages complexes et attachants : « le dernier lapon » - « le détroit du loup » et « La montagne rouge ». Il faut bien évidemment les avoir lus avant d'entamer cette quatrième aventure, « Les chiens de Pasvik ». Nina a démissionné de la police des rennes et travaille maintenant au Commissariat de la frontière à Kirkenes qui se trouve en Norvège à deux pas de la frontière russe où elle vient d'arriver. Klemet travaille toujours dans la police des rennes mais a quitté son ancien poste à Kautokeino où il faisait équipe avec Nina et a rejoint Kirkenes, sans savoir que Nina allait y venir. Tous les deux se sont quittés un peu brouillés, sans avoir réussi à dissiper un malaise entre eux deux (lire pour cela « La montagne rouge »). La surprise va être totale pour Klemet et Nina quand ils vont se retrouver sur une enquête de rennes norvégiens qui ont passé la frontière russe pour se nourrir. Klemet fait équipe maintenant avec Jaakoppi Kujala, un Finlandais qui n'aime pas du tout ce pays nordique, ce froid, ces histoires de rennes. Ils ne s'entendent pas. Klemet est à moitié Sami, cela lui pose d'ailleurs de gros problèmes d'identité, et il aime profondément ces grands espaces, les rennes et son métier. Les relations entre les Norvégiens et les Russes sont fortement réglementées sur cette zone frontière pour éviter tout problème diplomatique qui pourrait avoir de graves conséquences. Ce territoire aux confins de la Norvège, de la Finlande et de la Russie a eu une histoire très compliquée au fil des conflits et les frontières ont beaucoup bougé. le berger norvégien Piera Kyrö dont une partie des rennes est passée de l'autre côté de la frontière, rêve depuis toujours des anciennes terres de ses grands-parents qui se trouvent maintenant en Russie. Si bien que lorsqu'un Russe qui se dit sami lui propose de réhabiliter son grand-père et ainsi faciliter la possibilité d'enfin faire paître ses rennes sur ses terres ancestrales, la boule au ventre, il accepte. Il ne sait pas encore dans quel imbroglio il met le doigt. On suit également des personnages russes, mafieux magouilleurs, gardes-frontière, qui ont leur part dans cette histoire de territoire, d'identité, de rennes et de chiens errants qui ne connaissent pas les frontières, potentiellement porteurs de la rage. Je dois vous avouer qu'au début du roman et ce pendant un temps assez long, le récit fait de plein petites touches avec des personnages nombreux, m'a paru assez confus. Et puis petit à petit, la magie de l'écriture d'Olivier Truc a agi et je me suis retrouvée entièrement immergée dans cette histoire dure, souvent touchante, et instructive une nouvelle fois sur un coin du monde dont on parle peu et que je connais mal – un peu mieux depuis que je lis Olivier Truc. Si je devais vous donner un conseil, allez-y, plongez et serrez un peu les dents dans la première partie de ces chiens de Pasvik, ça vaut le coup d'aller au bout de ce récit.
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