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Critique de nadejda


Marina Tsvetaeva arrive à Berlin le 15 mai 1922. C'est là qu'elle découvre le recueil de poèmes « Ma soeur la vie » de Boris Pasternak, paru en 1917.

« Ma Soeur la Vie ! — Mon premier geste, après l'avoir subie toute entière : du premier choc au dernier — ouvrir les bras tout grand : à m'en faire craquer les jointures. Elle m'est tombée dessus comme une averse.
— Averse : le ciel entier se déverse droit sur ta tête : averse d'abat, averse de biais — averse qui transperce — rayonnante ruisselantes rivalités de pluie et de lumière — tu n'y es pour rien : puisque cela t'est tombé dessus — pousse !
— Averse de lumière. »

Elle en est éblouie, bouleversée et c'est avec passion et exaltation qu'elle publie alors, en juillet 1922, « Averse de lumière » un texte où elle exprime toute son admiration pour celui dont elle fait son semblable ou plutôt son complémentaire. Elle lui dira dans une de ses lettres de 1927 citée par Ariadna Efron dans ses « Souvenirs » : « Tu transformes le visible en invisible (l'évident en secret). Moi je transforme l'invisible en visible (le secret en évident). »
Ils se sont reconnus, elle en lui et lui en elle quand il a lu pratiquement au moment où elle ouvrait « Ma soeur la vie », « Verstes » de Marina Tsvetaeva : « Je fus tout de suite conquis par la puissance lyrique de la forme, une forme intimement vécue, qui n'avait rien de frêle, mais possédait une vigueur concise et condensée…. Je me trouvai avec elle je ne sais quelles affinités… Il lui écrit le 14 juin 1922, elle répondra le 29 et leur correspondance se poursuivra jusqu'en 1936 avec comme point d'acmé la plus belles des correspondances, celle-là à trois, avec Rilke à partir de 1926.
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