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Critique de PdGvins


La mort, l'amour, l'ambition, la déchéance, la politique, la presse, les religions, la guerre, le terrorisme, voici le roman des maux de notre siècle.
Même l'amour? Oui, puisque Marion inspire des passions destructrices.
Mais surtout la mort, car on peut mourir de plusieurs façons, socialement, mentalement, politiquement, physiquement.
Et aussi, déjà (édition 2016), les dérives du wokisme, quand François, le chef d'entreprise a la très mauvaise idée d'accepter de poser assis sur un siège oeuvre d'art qui représente une femme noire. le voilà accusé de représenter l'archétype du riche blanc, descendant des colonisateurs qui ont exploité le peuple africain. Et les réseaux dit sociaux s'enflamment, d'autant plus qu'il a des ascendances juives. Tout pour déplaire, apparemment.
Je me suis senti emporté par le souffle puissant du récit de Karine Tuil.
Le premier chapitre qui décrit le vécu des militaires engagés lors des missions de "sécurisation" à l'étranger m'a marqué profondément.
Comment en sortir indemne? Romain, le lieutenant des chasseurs alpins souffre, il est entier physiquement mais en miettes mentalement.
Les idées noires d'Osman quand il tombe en disgrâce, lui qui rayonnait dans l'entourage proche du président de la république, semblent en comparaison bien futiles. Même si le racisme n'est jamais loin.
Je viens de citer les prénoms des 4 personnages principaux, sachez qu'ils vont se rendre en Irak, au même endroit, au même moment et que ce n'était pas une bonne idée d'y aller.
Roman tumultueux, très violent, avec un friselis d'espoir à la fin, porté par un léger vent d'insouciance.



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