Voici la critique d'une fille qui s'était jurée de ne plus lire de romance spatio-temporelle
et qui pourtant se retrouve à écrire ces lignes…
À mon actif, 3 romances spatio-temporelles : Nos Passés Imparfaits (que je ne recommande à personne), Passenger (un premier tome épatant, un deuxième décevant) et La Voleuse des Toits (un chef d'oeuvre). Aujourd'hui, je rajoute WWMAA7PM à ce genre qui ne fait pas l'unanimité.
On n'y déplore aucune incohérence flagrante (pourtant dans un contexte fantastique de voyages dans le temps où on y insère des technologies impossibles, il faut le faire). On y trouve les éléments de base : des protagonistes tourmentés et déchirés par leur relation impossible, des secrets et les malentendus qui en découlent, un projet lugubre, une fin du monde peu réjouissante, des monstres fruits de terribles expériences, des parents cachottiers, un triangle amoureux (voire plus), des beaux gosses dévoués, une organisation mystérieuse, un antagoniste à arrêter… tous les ingrédients y sont. Mon bémol : leur dosage (et les harems inversés, mais pour les adeptes du genre, vous n'y verrez aucun inconvénient), des rebondissements
Pourtant, j'ai apprécié ma lecture en compagnie de Tokiri, Redlight, Ziggy et Sparrow. le tome 2 me fait de l'oeil depuis ma pile à lire et je suis curieuse de connaître les prochains dénouements. Si je déplore la lenteur de ce premier tome à installer son intrigue, j'ose espérer que le deuxième sera plus soutenu.
Tokiri va forcément gagner en confiance et prendre sa vie en main tandis que Redlight va apprendre à baisser les armes. Ensemble, ils vont nous offrir de grands moments d'aventure, de voyages temporels, de paradoxes et évidemment de scènes poignantes où ils réaliseront qu'il se sont déjà croisés tous les deux dans leur enfance et leur époque respectives.
J'aime les scènes où les amoureux se sauvent mutuellement sans réaliser l'impact que cela engendrera dans leur avenir commun. Et puis, c'est mignon quand ils tombent amoureux enfants de l'homme/ la femme qu'ils recroiseront plus tard enfin adultes, avec seulement quelques années d'écart ! En voilà un de bon côté aux voyages temporels ! Croisons les doigts.
En tout cas,
PD Turner distille assez de miettes de pain pour nous donner envie de poursuivre l'aventure, d'ignorer allégrement certains aspects techniques, pour nous concentrer sur la note d'espoir sur laquelle se termine ce premier tome qui possède la qualité non négligeable de ne pas se terminer par une séparation, (comme c'est le cas classique) mais par la promesse que, quelles que soient les épreuves, Tokiri et Redlight les affronteront, ensemble.