Je me suis souvenu d’un article que j’avais lu sur la psychologie canine. Ce texte disait à quel point le bonheur d’un chien peut être centré sur celui de son propriétaire. Si le chien peut faire quelque chose pour plaire à son propriétaire, son alpha, son maitre, il est au nirvana canin.
J’avais l’impression que la psychologie du soumis était assez proche de celle du chien. Ce qui m’a fait sourire, jusqu’à ce que je me rappelle Pécari. Accepterais-je un jour d’être déguisé en chien et de japper pour mon maitre ? S’il l’exigeait et que cela le rendait heureux, y trouverais-je mon bonheur, moi aussi ? Est-ce que Christian se mettrait à m’appeler Cabot ou Cleb ? Pour le moment, j’espérais qu’on n’en arriverait jamais là. Mais qui sait ou l’aventure de la soumission me mènerait.
Puis, un matin, en sortant de chez moi à huit heures, je ne regarde pas ou j’allais et il m’est rentré dedans, me projetant au sol. Il avait retrouvé difficilement son équilibre. Un peu plus, il s’étalé sur moi. Je l’ai regardé et j’ai vu de l’inquiétude dans ses beaux yeux verts.
Vous n’avez rien ? m’a-t-il demandé.
Comme j’aurais aimé avoir plusieurs blessures à soigner ! Mais je n’avais qu’une minuscule égratignure sur la paume d’une main.
Non rien du tout. Excusez-moi. Je ne regardais pas ou j’allais, ais je dis.
Non, ça, c’est mon texte, a-t-il répondu en souriant.
Quoi ?
Je me préparais à vous demander de m’excuses de ne pas avoir regardé ou j’allais, a-t-il ajouté, toujours avec le même magnifique sourire.
Pendant que nous nous parlions, il m’avait aidé à me relever. J’ai brossé mes vêtements d’un rapide coup de main. Il m’a contourné. J’ai cru qu’il allait s’éloigner et que je le perdrais encore. J’avais imaginé un accident comme celui-ci pendant des semaines. J’en avais rêvé et je m’étais même masturbé en y pensant. Je n’allais pas laisser passer une telle occasion de faire connaissance.
Maitre, esclave ?
N’est-ce pas quand le dominant et le soumis vivent ensemble ?
Oui, le plus souvent, mais pas forcément. Et il y a des gens qui vivent ensemble et pratiquent des activités BDSM, mais ne se considèrent pas comme Maitres esclaves. Ils se contentent de s’amuser à l’occasion, quand ça leur tente. Le reste du temps, ils vivent comme un couple vanille. Tu sais ce que veut dire par vanille, n’est-ce pas ?
Oui, c’est quand notre relation et notre sexualité sont… conventionnelles.
Oui, c’est pas mal ça.
Puis il a ouvert ma braguette. Ma verge en a bondi comme poussée par un ressort. Elle était déjà si rigide qu’il me semblait impossible de ne pas avoir encore joui. J’ai senti sa queue, maintenant pas mal dure, elle aussi, contre mes reins. J’étais heureux de savoir que ce qu’il me faisait l’existait tout autant que moi. Quand il a effleuré ma bite de la base jusqu’au gland, j’ai cru ne pas pouvoir me retenir un instant de plus.