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Citations sur Baba Yaga a pondu un oeuf (22)

Elles roulent à côté de vous comme un tas de pommes fripées. Elles marmonent dans leur barbe, discutant avec leurs interlocuteurs invisibles comme des Indiens. Elles prennent le bus, le tram et le métro comme des bagages oubliés : elles dorment la tête posée sur la poitrine ou restent aux aguets, se demandant à quelle station il faut descendre et s'il faut descendre tout court. Parfois, vous vous arrêtez un instant devant les maisons de retraite et vous les observez à travers la baie vitrée : assises à table, elles passent les doigts sur des restes de miettes de pain comme sur du braille et envoient à quelqu'un leurs messages incompréhensibles.
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Avec la disparition de toutes les idéologies, l'imagination humaine n'avait plus que le corps comme refuge. Le corps humain est le seul territoire que son propriétaire peut contrôler, amaincir, réduire, agrandir, modeler, renforcer et conformer à son idéal...
Oui, Mr Shake trayait avec succès les mamelle d'une obsession.
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Le D. Topalanek, en créant son nouveau soin relaxant, s’était souvenu de sa grand-mère, chez qui ils allaient déjeuner tous les dimanches. La grand-mère, de peur de manquer de temps, commençait à préparer le déjeuner dès le matin, et quand la famille Topalanek arrivait, tout avait déjà refroidi sur la table. Chaque dimanche, sa grand-mère était dans tous ses états, et chaque dimanche, son père la consolait…
« Allons, Agneza, calme-toi, tu sais bien toi-même qu’il n’y a rien de meilleur que les boulettes froides et… la bière chaude ! »
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Moi, Aba Bagay, je fais partie des »prolétaires », de l’internationale des babas, oui, je suis ELLE LA-BAS !
Quoi, ne me dites pas que ça vous étonne ? Vous auriez pu vous y attendre, vous n’êtes pas sans savoir que les femmes sont passées maitres dans l’art de la dissimulation, enseigné par des siècles de vie dans la clandestinité, elles ont acquis toutes les compétences nécessaires à la survie : d’ailleurs, ne leur a-t-on pas dit dès le début qu’elles étaient nées de la cote d’Adam et n’étaient sur cette terre que pour porter les enfants d’Adam. Adieu, Monsieur l’éditeur. Bientôt je troquerai la langue des hommes pour celle des oiseaux…en signe de bonne volonté je vous laisse une de mes plumes. Prenez-en bien soin. Non en souvenir de moi mais pour qu’elle vous rappelle cette épée sous l’oreiller de Baba Yaga endormie…..
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Plus nous vieillissons, moins nous pleurons. Il faut de la force pour pleurer
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Dès notre naissance, on nous fourre dans la main une feuille de route invisible, et nous courons à l'aveuglette dans nos vies comme des scouts en goguette
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« Alors que les hypocrites d’aujourd’hui, qui se scandalisent du caractère primitif des us et coutumes d’antan, terrorisent leurs vieux sans une once de remord. Ils ne sont capables ni de les tuer, ni de s’en occuper, ni de leur construire des institutions dignes de ce nom, ni de leur proposer un personnel spécialisé convenable. Ils les laissent dans des mouroirs, dans des maisons de retraite où, s’ils ont des relations, prolongent leur séjour dans les services de gériatrie, dans l’espoir que les vieux casseront leur pipe avant qu’on ne remarque que leur hospitalisation était superflue. Les Dalmate sont plus tendres avec leurs ânes qu’avec leurs vieux. Quand leurs ânes vieillissent, ils les emmènent en barque sur des îles inhabitées, où ils laissent mourir. »
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Oui, l’homme avait conçu un terrible appétit pour la vie. Depuis qu’il était devenu certain qu’aucune autre vie ne l’attendait dans les cieux, que les critères d’obtention d’un visa pour l’enfer ou le paradis était pour le moins fluctuant, et que se réincarner en sanglier ou en rat n’était pas précisément le gros lot, l’homme avait décidé de rester là où il était autant que faire se peut, ou, autrement dit, de mâcher le chewing-gum de sa vie le plus longtemps possible, en s’amusant à faire des bulles au passage. À en croire les statistiques, la différence était vraiment impressionnante au début du XXe siècle, la durée de vie moyenne tournait autour de quarante-cinq ans, à la moitié du siècle, elle avait grimpé à soixante-six ans, pour atteindre aujourd’hui, au tout début du vingt-et-unième siècle, le chiffre honorable de soixante-seize ans, en cent ans seulement, les êtres humains avaient prolongé leur durée de vie de presque cinquante pour cent.
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L'absence de tendresse physique entre nous, et son avarice dans l'expression de ses sentiments, étaient une sorte de règle tacite dans notre vie de famille. Elle-même ne savait pas exprimer ses sentiments, elle ne nous l'avait pas appris, et ensuite il nous avait semblé, à elle comme à nous, qu'il était trop tard pour réparer cet état de fait. Les manifestations de tendresse suscitaient davantage la gêne que le plaisir, nous ne savions tout simplement pas comment y réagir. Les sentiments s'exprimaient de manière détournée.
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La vie est comme un jardin infini rempli d’oeufs de Pâques cachés. D’aucuns remplissent un plein panier, d’autres n’en trouvent pas un seul. C’était peut-être ça qu’il fallait apprendre à Wawa à chasser les merveilles, à ne rien laisser filer, à profiter de chaque seconde car seule la vie en ce bas monde est gratuite.
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Il suffit d’un éclairage différent et les choses que nous avons toujours connues deviennent tout d’un coup méconnaissables et étrangères
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Les arbres à la dense frondaison qui poussent sous les fenêtres sont hauts, ils arrivent jusqu'à l'appartement de maman, au sixième étage. Dans les frondaisons bruissent des milliers et des milliers de petits oiseaux. Lovés dans le torride air estival, nous vaporisons nos expirations, nous, les habitants, et les oiseaux. Dans le noir, des centaines de milliers de coeurs, humains et aviaires, battent à des rythmes différents. Les courants d'air apportent des plumes blanchâtres par les fenêtres ouvertes. Les plumes atterrissent comme des parachutistes.
(p.19)
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