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Critique de chris49


J'invite en premier lieu les lecteurs à consulter la très émouvante critique de Pasoa, sans laquelle je n'aurais sans doute pas découvert les poèmes de Marie Uguay.

Marie Uguay est morte à l'âge de vingt-six ans, c'est dire combien sa vie fut brève. de ce court et intense passage sur Terre, elle nous aura laissé un ensemble de poèmes, réunis en ce recueil, et un journal, tous deux publiés aux éditions Boréal.

"J'ai souvent la sensation étrange que le temps m'est compté et que je n'atteindrai jamais cette maturité de l'écriture à laquelle j'aspire, confiait-elle peu avant de mourir. Ce n'est pas à vingt-six ans qu'on devient écrivain. C'est un apprentissage, l'écriture. Comme la peinture, la danse ou la musique. Ce n'est pas un lyrisme qui va de soi, ce n'est pas quelque chose qui coule de source".

Voici ce qu'on peut lire dans la présentation de Jacques Brault, en préface de ce recueil. Une présentation éclairante, qui, par sa rigueur, nous délivre un tant soit peu de l'émotion aveuglante qui s'installe au moment d'entreprendre la lecture de poèmes écrits par une jeune fille qui se savait mourante. Ce n'est pas rien. Car, c'est sans faire fi de cet aspect tragique, que Jacques Brault se concentre sur la matière poétique pour en restituer la noblesse intrinsèque, même si, au fil du temps, celle-ci devint inséparable du destin de la poétesse.

Cette vie fulgurante, cette destinée tragique, se sera consacrée entièrement à l'écriture de la manière la plus libre, la plus émouvante et la plus détachée des vanités qui soit, l'écriture et le désir d'approfondir les perceptions n'ayant été pour Marie Uguay qu'un seul et même geste.
C'est ce geste vital qui donne à cette poésie intimiste sa rareté. Autour de « petites splendeurs » décrites avec humilité et avec une maturité qui parfois nous étonne, la jeune poétesse a des élans qui nous déchirent le coeur.
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