Citations sur Little Big Town (12)
Le mode opératoire est curieux entre le rituel et la mise en scène. Le lieu est lugubre aussi surtout avec la présence de cet arbre…curieux…le tueur semble reproduire quelque chose.
Le tueur cherche quelque chose mais je ne comprends pas encore quoi…ce n’est pas une vengeance, cela parait trop flagrant…Il procède comme pour une vendetta … et…
Une douleur dans sa poitrine se fait sentir et lui coupe le souffle l’empêchant de continuer.
- Plus que vous ne le pensez. Quelles pulsions peuvent conduire un individu à tuer et torturer des hommes, des femmes mais surtout des enfants ?
- Il suffit d’être cinglé.
- Pas toujours, la plupart des criminels agissent pour une raison bien définie comme la vengeance, la folie passagère, la jalousie etc... Seulement pour Haas, c’était différent. Pour lui, ses actions semblaient vitales. S’il ne tuait pas, il mourrait.
- Un vrai salopard.
J’étais jeune à l’époque. Je me souviens l’avoir croisé parfois. Il était fier. Il se promenait toujours avec son imper rouge. Tout le monde savait qu’il pratiquait des expériences…enfin ce n’était que des rumeurs.
Elle le fait assoir et s’installe en face de lui. Eny en profite pour la détailler, une chevelure parfaitement coiffée, un beau visage pour une femme d’environ 40 ans, un corps fin et athlétique ainsi qu’une poitrine juste parfaite à son goût.
La petite est toujours portée disparue. Mon seule souvenir de Haas, ce sont ses promenades en forêt. De tous temps, il portait un long imper rouge avec d’énormes bottes en cuir et des gants. Parfois aussi, il était muni d’un masque à gaz datant de la guerre.
Nous étions jeunes à l’époque et nous connaissions son passé au service du troisième Reich. Il avait torturé, tué en prenant du plaisir. Il ne ressentait aucuns sentiments ni aucunes douleurs. Il avait mis au point un gaz, nommé le Rain X 04. Il l’avait soi-disant baptisé ainsi car il l’avait élaboré un soir de pluie.
Il regarde l’arbre. Cet arbre horrible avec une forme mystérieuse qui ressemble à une horreur immense. Soudain, un hurlement et un grognement se font entendre. Ils sont là, pense Urbed. L’arbre lui tend ses branches comme pour l’attraper. Un liquide rouge coule du tronc, comme si l’arbre pleurait du sang. Un hurlement déchirant résonne à nouveau. Puis le tronc s’ouvre en deux dans un craquement perçant libérant un geyser de sang suivi d’une odeur de fleurs. Il comprend alors qu’il doit partir. Devant lui apparait une silhouette décharnée. Une forme ressemblant à un homme suintant à la tête difforme, les yeux crevés, un trou à la place du nez et des dents acérées. De cette forme émane une couleur grise sentant la pourriture. Urbed surnomme instinctivement cette vision « un déchu ».
La respiration bruyante, l’inconnu en imper traine la jeune fille par un pied. Elle se débat et lutte mais impossible d’échapper à l’étreinte de sa main. L’autre continue à la trainer le long du sentier boueux. La pluie redouble de violence. Il l’emmène vers un arbre géant et horrible, comme une erreur de la nature. Les hurlements de la fille sont couverts par le vent. Soudain, il lui saisit la gorge et lui colle le visage contre le vieux masque à gaz.
Les yeux bleus emplis de larmes, elle continue à fuir en boitant. La nuit est noire et la forêt lugubre. Un souffle déchire la nuit. Quelqu’un est à ses trousses. Elle sait que cette personne est vêtue d’un imperméable rouge. Il porte également des gants en cuir et des bottes. Son visage est couvert par un masque à gaz. Il la poursuit en faisant de grands pas, calme avec une hache à la main. Il est en train de gagner du terrain.