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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La grand-mère d'une jeune fille lui met des idées délirantes dans la tête à propos de sous-terriens, espèces de monstres dont il faudrait à tout prix se prémunir. La fillette grandira avec cette obsession qu'elle partagera allègrement avec un compagnon de jeu vietnamien. On la verra grandir et éventuellement effectuer un retour aux sources. J'avoue qu'à part le caractère buté de l'héroïne, rien dans ce roman ne m'a accroché.

Les caractères des personnages secondaires m'ont paru plus stéréotypés que développés, l'espèce d'intrigue quant aux origines réelles de Risten arrive sur le tard, les discussions sur les croyances et religions ne sont qu'esquissées et la fin est en queue de poisson. L'écriture m'a semblé correcte, sans plus, l'aspect des Sames n'est pas vraiment exploité. Ça se lit facilement, mais s'oublie tout autant.
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Un titre enchanteur pour ce livre qui me laisse un peu perplexe, j'ai longtemps peiné lors de ma lecture mais la dernière partie du livre fut malgré tout bien plaisante.
C'est l'histoire d'une petite fille, Risten, qui grandit entre le nord de la Norvège et le Danemark, entre traditions samies et modernité, et qui une fois adulte va partir à la recherche de ses racines.
Le ton est assez décalé et se veut par moments humoristique même si j'avoue qu'il m'a laissée globalement de marbre.
Toute la première moitié du livre est assez confuse et l'on se demande où l'auteure veut en venir, et puis les choses se mettent peu à peu en place et la dernière partie est beaucoup plus digne d'intérêt et soulève des questions intéressantes sur l'identité ou la notion de famille.
En bref une lecture pas désagréable mais pas convaincante non plus...
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"Et voilà tout", le premier roman de Maren Uthaug, nous plonge dans un sujet qu'elle connaît personnellement : le déracinement d'une enfant prise entre plusieurs cultures. Elle nous raconte ici l'histoire de Risten, une petite fille forcée de quitter le cercle polaire pour le Danemark lorsque sa mère same et son père norvégien se séparent. Elle continue cependant à maintenir un lien très fort avec les récits mystiques qu'elle tient de sa grand-mère ce qui lui permet de survivre à son arrivée dans un pays où son accent comme son prénom sont moqués.

Si vous n'êtes pas familiers du sujet, les Samis sont un peuple autochtone qui vit au nord de la Suède, de la Norvège, de la Finlande et de la Russie et qui dispose de ses propres Parlements dans chacun de ces pays. le terme « Lapons » qui a longtemps été utilisé pour les désigner signifie « porteur de haillons » en suédois et dénote un racisme dénoncé dans le roman et particulièrement incarné par la belle-mère de Risten. Etrangement, son racisme ne l'empêche pas d'accueillir des boat-people venus du Vietnam et parmi lesquels Risten rencontre le petit Niels, ce qui illustre mon message préféré du récit, à savoir que les adultes créent des barrières entre eux alors qu'elles sont inexistantes pour les enfants.

Sur ce dernier point, et forte d'une année passée en Norvège, j'ai constaté que beaucoup de gens ont une vision assez idyllique des sociétés scandinaves qui ne connaîtraient pas le racisme, mais la vérité est très différente puisque les populations y sont si homogènes que la question du racisme ne se pose presque pas. Pourtant le peuple same souffre depuis longtemps d'un racisme qui, comme on le voit dans le récit, ne s'atténue que lorsque les individus sont confrontés à des personnes encore plus différentes d'elles que ne le sont les Samis.

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La quatrième de couverture promettait un récit nordique gorgé de folklore, de légendes et de mystères. Je m'attendais à une ambiance comme celle de Morwenna ou d'Ava Lavender, un récit dans lequel je serais incapable de déceler la réalité de l'imaginaire.

Or ici, on fait très bien la différence: les croyances de Risten sont des superstitions, des idées auxquelles s'accroche une enfant ayant perdu ses repères. le style de Maren Uthaug, bien que détaillé et harmonieux, reste un peu froid. Elle aborde certains passages assez crûment aussi, notamment dès qu'elle parle de sexualité: elle la défait de toute sensualité ou même de sentiment. Risten grandit pour devenir une femme détachée du monde, j'ai eu du mal à la cerner. Cependant, l'auteure écrit subtilement autour du déracinement, des traditions et de la maternité: il y a beaucoup d'intelligence dans sa plume.

J'ai apprécié les paysages nordiques, la nature de ces pays froids et les aurores boréales. J'ai aussi aimé découvrir la communauté Same (une minorité vivant en Norvège du nord) et sa culture. Mais, Risten quittant le pays très vite et grandissant à l'étranger, on n'en apprend finalement pas grand chose su ce peuple et j'ai trouvé cela un peu dommage.

Cela étant dit, il se passe dans ce roman ce qui arrive souvent dans les littératures scandinaves et qui me plait à chaque fois: on suit l'auteur dans son histoire sans savoir où on va, sans comprendre où il veut en venir, jusqu'aux derniers chapitres où tout s'éclaire et prend son sens. Il n'y a pas forcément de grandes révélations, de twist ou quelque chose de trop renversant mais le texte prend une nouvelle couleur et on comprend pourquoi on a du faire tout ce chemin pour en arriver là. Ce qui me réconcilie quelque peu avec le genre contemporain qui, trop souvent à mon goût, me laisse un sentiment de « Ok. Et alors? » en fin de lecture.
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« La petite fille et le monde secret » nous emporte dans le nord, ou les cultures danoise et Sàpmi s'entrechoquent.

Ces pages nous témoignent d'un récit simple, direct et sans fioritures. Les personnages ne sont pas enjolivés, et leur vécu exposé dans sa vérité la plus crue.

On y observe l'enfance, la maturation et la vie de Risten qui nous dévoile toute la fragilité de l'esprit d'un enfant, qu'un adulte, même bien intentionné, peut facilement influencer, mais également hanter.

Un roman dur, sans concessions, élaborant la description, simple constat de la débâcle de son héroïne avec ses angoisses et la quête de son indépendance. Il est également question ici, d'une quête des origines, identitaire… Ainsi que de la question de la transmission inter-générationnelle et de l'idéal qu'une enfant construit de sa mère, mais aussi de la mère qu'elle fera..

Les secrets de famille sont le fil rouge de ce récit, secrets qui n'ont fait qu'alimenter le sentiment d'insécurité et l'imaginaire de Risten.

Une lecture en demi-teinte, comme ça n'était pas arrivé depuis longtemps. Mais j'ai apprécié les descriptions de paysage, les allers-retours entre présent et passé, la plume de l'auteure, tout comme le floue artistique dans lequel elle plonge le lecteur. de fait, le contenu se lit bien, mais on ne sait pas où on va, ni pourquoi on continue de lire.
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Une lecture en demi teinte qui m'a laissé un peu perplexe. Risten a sept ans lorsque, sans comprendre ce qu'il se passe, elle est forcée de tout quitter : sa mère, sa grand-mère, sa maison, la Norvège où elle a toujours vécu, la culture Same qu'elle a toujours connu. Se retrouvant au Danemark avec son père et la nouvelle femme de ce dernier, elle doit apprendre à vivre dans un monde qui lui est totalement inconnu et grandir dans le silence et les secrets.

A priori, ce livre avait tout pour me plaire : des secrets de famille, la découverte d'une culture, un fond teinté de légendes, une petite plongée dans les pays du nord... Et il m'a plu, par moments : j'ai aimé l'ambiance un peu étrange, la relation de Risten avec sa grand-mère et les histoires que celle-ci lui transmet, la manière dont est retranscrit le déracinement de l'enfant...

Cependant, j'aurais aimé en apprendre plus sur la communauté Same (d'après le résumé, je pensais que ce serait le cas). Et surtout, j'ai trouvé certains passages de l'histoire très embrouillés. Ce n'est qu'à la toute fin de l'histoire qu'on en comprend réellement le sens et, si ce genre de chute est en fait plutôt courant, là, cela m'a un peu dérangé. Beaucoup de confusion pour finalement une conclusion un peu trop rapide. du moins, c'est ainsi que je l'ai ressenti mais il n'en reste pas moins que ce livre possède un certain charme, souvent propre à la littérature nordique et que j'ai pris plaisir à lire certains passages même si d'autres m'ont laissé un peu perplexe...

Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Le titre de cette fiction littéraire nous plonge dans une oeuvre poétique à sa lecture. Pourtant, il n'en est rien. Dès les premières pages, le ton est donné. Knut pète et rote sans aucunes gênes. On se retrouve plongé dans le coeur d'un village autochtone, les sames, avec ses allures de sauvageries. On comprend vite que l'inceste n'est pas un problème dans leurs relations. Surtout entre Ravna et Aslak.
Selon Ahkku, Aslak est aussi fou que son père. Après avoir donné 3 enfants morts à sa soeur, il se suicidera en offrande aux dieux. Comme son père.
Grethe, la belle-mère de Risten, est dépeint comme une personne qui ne sait aimer qu'elle. On a beaucoup de mal à l'apprécier, et ce, dès sa première apparition dans l'histoire. Envieuse, cette femme va s'approprier la bague de Risten provoquant des nuits blanches à la petite qui se sentait en danger. Changer le prénom de Risten en Kirsten confirmait ce besoin d'appartenance. Elle était devenue sa chose. Et c'est tout naturellement qu'elle demanda à Risten et à Niels de l'appeler « maman ». C'était le cadeau d'anniversaire qu'elle offrait à sa fille : une nouvelle maman. Soucieuse de son image auprès des autres gens, elle prendra soin d'appeler ses chiens, Ich, Liebe et Dich. de cette façon, personne ne saura qu'elle ne maîtrise pas la langue allemande. Elle finira par avouer, à demi-mots, que Kirsten n'est pas son enfant et qu'elle ne l'aime pas particulièrement : « de toute manière, elle n'est pas vraiment comme nous ». Elle n'était même pas en mesure d'aimer ses chiens, qu'elle a engraissé jusqu'à la mort.
Knut, quant à lui, bien qu'il dit être heureux auprès de sa nouvelle femme, démontre peu de respect à cette dernière. En effet, il prend grand soin de s'essuyer les mains pleines de sperme sur la serviette de son épouse.
Les deux parents se révèlent être peu attentifs aux deux enfants. Knut, qui ne s'assure jamais être seul dans la salle de bain avant de se masturber. Et, Grethe, qui ne voit que son intérêt personnel en chaque chose. Niels ne peut compter que sur Kirsten, et vice-versa.
Risten, de son côté, est assez attachante lorsqu'elle est enfant. C'est une petite fille calme, qui adore dessiner et qui se laisse bercer avec beaucoup d'intérêt par les légendes de sa grand-mère. La relation entre Ahkku et Risten dégage une grande tendresse. Elles s'aiment d'un amour sincère. Malheureusement, à l'âge de la puberté, notre jugement va vite changer face à elle. Elle ressemblera de plus en plus à sa mère adoptive, et se servira des gens selon ses besoins. de plus, ses passages de sexe entre ces enfants de 14 ans est absolument dérangeante. Ils restent des enfants, et on a, a aucun moment, envie d'entrer dans ce genre de détails. de plus, on en vient un peu à mépriser ce personnage quand on la voit accepter les demandes sexuelles de son voisin en échange d'informations sur sa famille. Toujours préoccupée par la présence des sous-terriens, Kirsten vérifiera toutefois si son fils craint l'argent à sa naissance, tant elle le trouve laid.
Rihhta semblait ne pas être attachée à son enfant, pourtant ce n'était qu'une impression. Elle fut déchirer par la séparation. On se doute rapidement de sa mort imminente, dès qu'on l'entend tousser. Mais, on n'imaginait pas qu'elle puisse se donner la mort afin de partir dignement.
Bien qu'on se doute qu'une histoire de famille étrange se cache sous la disparition de Ravna, on en viendra jamais à penser qu'elle est la mère de Risten. En tout cas, pas tant qu'on ne nous ait mit la puce à l'oreille. L'étonnement est donc à son comble lorsqu'on s'en rend compte. Pourtant, certains passages comme : « M'occuper de Risten n'est pas ma responsabilité. », aurait pu nous faire comprendre le fin mot de l'histoire. Mais ne connaissant pas les rites des sames, on se laisse vite imaginer que dans ce peuple, la mère ne s'occupe pas des enfants.
En conclusion, on peut s'imaginer que l'auteur dénonce ici les secrets de famille qui sont souvent la cause de mésententes et de grands malheur au sein des fratrie. Un roman qui se lit facilement, mais on espérait avoir davantage de moments attendrissants avec Ahkku et Risten. Les seuls moments où au final, on s'attachait à des personnages
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Premier roman de Maren Uthaug, illustratrice et auteure de BD, La petite fille et le monde secret raconte, à travers l'histoire de Risten, la confrontation de deux cultures, la culture danoise et sami. C'est également un roman à la fois dur et saisissant sur les fragilités et les porosités de l'enfance face à la toute-puissance des adultes. Enfin, c'est la quête d'une femme, qui part à la rencontre de sa mère et de sa propre histoire.

La note de lecture complète sur le site :
Lien : http://www.levadee.com/maren..
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