La grand-mère d'une jeune fille lui met des idées délirantes dans la tête à propos de sous-terriens, espèces de monstres dont il faudrait à tout prix se prémunir. La fillette grandira avec cette obsession qu'elle partagera allègrement avec un compagnon de jeu vietnamien. On la verra grandir et éventuellement effectuer un retour aux sources. J'avoue qu'à part le caractère buté de l'héroïne, rien dans ce roman ne m'a accroché.
Les caractères des personnages secondaires m'ont paru plus stéréotypés que développés, l'espèce d'intrigue quant aux origines réelles de Risten arrive sur le tard, les discussions sur les croyances et religions ne sont qu'esquissées et la fin est en queue de poisson. L'écriture m'a semblé correcte, sans plus, l'aspect des Sames n'est pas vraiment exploité. Ça se lit facilement, mais s'oublie tout autant.
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Un titre enchanteur pour ce livre qui me laisse un peu perplexe, j'ai longtemps peiné lors de ma lecture mais la dernière partie du livre fut malgré tout bien plaisante.
C'est l'histoire d'une petite fille, Risten, qui grandit entre le nord de la Norvège et le Danemark, entre traditions samies et modernité, et qui une fois adulte va partir à la recherche de ses racines.
Le ton est assez décalé et se veut par moments humoristique même si j'avoue qu'il m'a laissée globalement de marbre.
Toute la première moitié du livre est assez confuse et l'on se demande où l'auteure veut en venir, et puis les choses se mettent peu à peu en place et la dernière partie est beaucoup plus digne d'intérêt et soulève des questions intéressantes sur l'identité ou la notion de famille.
En bref une lecture pas désagréable mais pas convaincante non plus...
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Le titre de cette fiction littéraire nous plonge dans une oeuvre poétique à sa lecture. Pourtant, il n'en est rien. Dès les premières pages, le ton est donné. Knut pète et rote sans aucunes gênes. On se retrouve plongé dans le coeur d'un village autochtone, les sames, avec ses allures de sauvageries. On comprend vite que l'inceste n'est pas un problème dans leurs relations. Surtout entre Ravna et Aslak.
Selon Ahkku, Aslak est aussi fou que son père. Après avoir donné 3 enfants morts à sa soeur, il se suicidera en offrande aux dieux. Comme son père.
Grethe, la belle-mère de Risten, est dépeint comme une personne qui ne sait aimer qu'elle. On a beaucoup de mal à l'apprécier, et ce, dès sa première apparition dans l'histoire. Envieuse, cette femme va s'approprier la bague de Risten provoquant des nuits blanches à la petite qui se sentait en danger. Changer le prénom de Risten en Kirsten confirmait ce besoin d'appartenance. Elle était devenue sa chose. Et c'est tout naturellement qu'elle demanda à Risten et à Niels de l'appeler « maman ». C'était le cadeau d'anniversaire qu'elle offrait à sa fille : une nouvelle maman. Soucieuse de son image auprès des autres gens, elle prendra soin d'appeler ses chiens, Ich, Liebe et Dich. de cette façon, personne ne saura qu'elle ne maîtrise pas la langue allemande. Elle finira par avouer, à demi-mots, que Kirsten n'est pas son enfant et qu'elle ne l'aime pas particulièrement : « de toute manière, elle n'est pas vraiment comme nous ». Elle n'était même pas en mesure d'aimer ses chiens, qu'elle a engraissé jusqu'à la mort.
Knut, quant à lui, bien qu'il dit être heureux auprès de sa nouvelle femme, démontre peu de respect à cette dernière. En effet, il prend grand soin de s'essuyer les mains pleines de sperme sur la serviette de son épouse.
Les deux parents se révèlent être peu attentifs aux deux enfants. Knut, qui ne s'assure jamais être seul dans la salle de bain avant de se masturber. Et, Grethe, qui ne voit que son intérêt personnel en chaque chose. Niels ne peut compter que sur Kirsten, et vice-versa.
Risten, de son côté, est assez attachante lorsqu'elle est enfant. C'est une petite fille calme, qui adore dessiner et qui se laisse bercer avec beaucoup d'intérêt par les légendes de sa grand-mère. La relation entre Ahkku et Risten dégage une grande tendresse. Elles s'aiment d'un amour sincère. Malheureusement, à l'âge de la puberté, notre jugement va vite changer face à elle. Elle ressemblera de plus en plus à sa mère adoptive, et se servira des gens selon ses besoins. de plus, ses passages de sexe entre ces enfants de 14 ans est absolument dérangeante. Ils restent des enfants, et on a, a aucun moment, envie d'entrer dans ce genre de détails. de plus, on en vient un peu à mépriser ce personnage quand on la voit accepter les demandes sexuelles de son voisin en échange d'informations sur sa famille. Toujours préoccupée par la présence des sous-terriens, Kirsten vérifiera toutefois si son fils craint l'argent à sa naissance, tant elle le trouve laid.
Rihhta semblait ne pas être attachée à son enfant, pourtant ce n'était qu'une impression. Elle fut déchirer par la séparation. On se doute rapidement de sa mort imminente, dès qu'on l'entend tousser. Mais, on n'imaginait pas qu'elle puisse se donner la mort afin de partir dignement.
Bien qu'on se doute qu'une histoire de famille étrange se cache sous la disparition de Ravna, on en viendra jamais à penser qu'elle est la mère de Risten. En tout cas, pas tant qu'on ne nous ait mit la puce à l'oreille. L'étonnement est donc à son comble lorsqu'on s'en rend compte. Pourtant, certains passages comme : « M'occuper de Risten n'est pas ma responsabilité. », aurait pu nous faire comprendre le fin mot de l'histoire. Mais ne connaissant pas les rites des sames, on se laisse vite imaginer que dans ce peuple, la mère ne s'occupe pas des enfants.
En conclusion, on peut s'imaginer que l'auteur dénonce ici les secrets de famille qui sont souvent la cause de mésententes et de grands malheur au sein des fratrie. Un roman qui se lit facilement, mais on espérait avoir davantage de moments attendrissants avec Ahkku et Risten. Les seuls moments où au final, on s'attachait à des personnages
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