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J'ai bien du mal à me faire une idée finale sur ce roman, pourtant lu d'une quasi traite.
Ça ressemble, pour commencer, à une jolie corbeille de fruits, impeccables, calibrés, brillants, frais et juste cueillis, parfumés comme il faut.
Et on finit avec l'image d'une corbeille aux fruits pourrissants, rongés par les vers,
C'est ici de la flétrissure morale qu'il est peut-être question, de ce qui se cache derrière les habits de la fille du Pasteur ou de la vieille mère, des désirs des hommes jamais jolis jolis, se résumant toujours à un petit bout de chair pendouillant sous leur ventre.
C'est la vie en mode moche, pourrie de l'intérieur. Puante et détestable. Celle qui salit tout. Mais que l'on tente de déguiser sous de plus ou moins beaux atours.
C'est aussi un peu comme si un peintre avait voulu représenter une jolie scène, avec un phare rouge et des terres verdoyantes - le vert est ici important -des personnages plaisants pour ensuite venir barbouiller ce tableau de grands traits noirs. Venant détruire l'ensemble de son oeuvre.
Deux romans ici, donc : la surface et ses abîmes.
Le meurtre, le viol, l'inceste, le mensonge sur lequel on fonde des vies qui finissent par tristement s'écrouler.
Joan est une raclure. Sa mère est une garce. Marie n'est qu'une sainte nitouche. Hannah est une alcoolique sans dents.
Et, naturellement, ce sont ici encore et toujours les enfants qui paient le prix fort. Ceux déjà nés et ceux à naître. Plus ou moins attardés ou mal formés, que l'on abandonne, que l'on néglige ou que l'on noie comme des chatons surnuméraires. Sans grand état d'âme si on excepte la petite larmichette de la mère.
Ce roman est assez déconcertant en réalité. Je suis incapable de dire si je l'ai aimé.
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Un phare en pleine mer est évidemment le lieu propice pour mettre en scène un huis-clos familial. Ce roman commence comme une traditionnelle histoire d'amour impossible, mais s'en éloigne bien vite. Ici, tout n'est que mensonge, dissimulation et hypocrisie. Aucun des personnages ne connait la vérité, leurs actes et leurs décisions sont basés sur la perception partielle ou erronée qu'ils en ont. le lecteur reconstitue peu à peu les faits en mettant bout à bout les points de vues des différents personnages. D'ailleurs, une même scène est parfois racontée deux fois, avec des points de vue très différents. Les liens familiaux sont mis à mal, ils sont une malédiction plus qu'une source de joie
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Je m'y attendais dès la lecture du résumé, dès son arrivée dans ma boîte aux lettres et dès la lecture des premières pages, ce livre est un coup de coeur !
Vous savez, le genre de coup de coeur que vous avez déjà envie de relire dès la dernière page du livre refermé !
Tout m'a plu : l'histoire, les personnages, les décors, l'ambiance, le phare... mais surtout cette dérive inexorable vers le noir, le glauque, l'horreur, le point de non retour !
Attention, je sors les warnings, certaines scènes sont choquantes ! Moi-même j'ai dû relire plusieurs fois certains passages pour être sûre d'avoir bien compris l'horreur dans laquelle l'auteur semblait nous emmener.
Malgré tout, j'ai adoré ce roman qui me marquera très longtemps !
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Alerte trigger: incestes et viols a tous les étages, en toutes "légèretés" et sans remise en questions!!! Je me suis bien fais avoir par la belle couverture et le joli titre de ce roman... sombre! j'espérai un peu de naturalisme avifaune... il n'en est rien!! Que de la solitude et des mensonges!
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Début des années 30, un phare planté au large de la Norvège.
Johan, Darling, Marie. Trois voix se succèdent pour y raconter la vie, l'amour, la solitude surtout, la mort, les tempêtes que chacun affronte à sa manière, avec ce dont il a hérité. À grands coups d'eau de vie, de rêves d'échappées, d'étreintes interdites…
Un récit rude et âpre qui me rappelle beaucoup le Livre de Dina, trilogie adorée. Un coup de coeur pour cette pépite des éditions Gallmeister.
À lire le coeur bien accroché.
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j'aime beaucoup les romans scandinaves et celui-ci ne fait pas exception.
un roman noir parfois à la limite du supportable.
Les personnages de ce roman ne sont pas à la place qu'ils auraient rêvée, ne sont pas avec l'être aimé et dès lors l'enfer de leur vie commence.

Lien : https://www.babelio.com/ajou..
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Pioché au hasard d'une librairie, pour sa jolie couverture au design proche des albums d'enfants, pour son titre poétique... Lecture rapide de la quatrième de couverture, qui évoque "La chaîne d'amour" de Daphné du Maurier : des embruns, un village où tout le monde se connaît et où les habitants sont loin de choisir leur destin, je prends !

Très honnêtement, je ne m'attendais pas à sortir aussi éprouvée de cette lecture. L'ambiance lourde, le huis clos, oui bien sûr (après tout, il s'agit d'un phare). Mais la narration nous plonge très (trop !) habilement dans l'enfermement mental de Johan, et l'intrigue prend à la fin de la première partie une tournure vraiment sombre et qui frise l'insoutenable. Certaines scènes sont vraiment très dures à lire, et j'ai sérieusement hésité à abandonner là ma lecture. Mais la seconde partie arrive à point nommé, le passage à une autre narration offrant réellement un nouveau souffle à l'histoire. À partir de là, il faut souligner le réel génie de construction du récit : par la triple narration, absolument pas redondante, tous les passages qui ont pu faire tiquer prennent sens, et l'imbrication des différentes voix dessine une mosaïque globale, dont seul le lecteur a l'ensemble des tenants et des aboutissants. La plume est également très travaillée car malgré sa grande simplicité, il m'a semblé que chacun des personnages avait sa propre tonalité, sans aucune rupture de style ou de rythme. La manière dont tout se noue subtilement et fatalement est époustouflante de subtilité et fatalité, même si l'intrigue qui sous-tend l'ensemble est résolument sombre.

Au final, il est bien difficile de se faire un avis sur cet ouvrage. J'ai du mal à dire que je l'ai aimé (peut-on aimer un tel récit ? Est-il même écrit pour cela ?) mais il est certain qu'il marque, et finalement peut-être bien plus par la finesse des êtres que par le scabreux des évènements.
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Quel roman incroyable de Maren Uthaug publié aux éditions @editions_gallmeister

Cette saga familiale est construite en 3 parties: Johan, le père, Darling, la fille, Marie, l'épouse.

C'est froid, venteux, humide, marin. Dès les premières pages, j'ai été plongée dans l'environnement quelque peu hostile de l'endroit qui ne fait qu'accroître la dureté des évènements à suivre. Nous contemplons cette fresque sociale des années 1920-1940 dans ce lieu isolé de tout.
Durant la lecture de la 1ère partie, j'ai eu beaucoup de mal avec Johan. J'ai vraiment ressenti du dégoût pour cet homme que je considérais comme un homme dépourvu de valeurs, lâche. J'irai même jusqu'à dire de la colère et de l'incompréhension envers certains de ses agissements. La 2nde et dernière parties rebattent les cartes et apportent un angle de vue différent et féminin. La lecture n'en est pas moins légère mais on prend du recul, on recontextualise par rapport à l'endroit, par rapport à l'époque. Surtout, nous nous apercevons que les apparences sont parfois trompeuses!

Malgré les codes moraux, religieux, chacun veut tirer son épingle du jeu et assouvir sa soif de liberté même si cela implique de payer le prix fort ou balancer à la flotte un enfant attaché par une corde à un gros caillou.

L'autrice manie d'un main de maître son récit et entremêle magnifiquement ces vies sans vie qui, malgré toutes les tentatives, n'échappent que très peu à leur destinée.

Encore une fois, et à travers cette peinture familiale, nous voyons que les femmes sont celles qui paient le plus lourd tribut.

Le phare de Kjeungskjær aura été le témoin bien malheureux de drames fatalement inévitables.
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LA OU SONT LES OISEAUX / MAREN UTHAUG

Isolé du reste du monde, se dresse un phare.
Venez découvrir dans une profonde solitude les fragments des vies de Johan, Marie et darling.

Des personnages aux grands rêves qui viennent au fil de votre lecture se déchirer dans les limbes de la dure réalité. le désir est pervers et il ronge années après années...

Chaque chapitre est une vague qui s'écrasent sans gêne sur la falaise. On perçoit une oppression constante où les liens familiaux viennent enchaîner et étouffer ce besoin de liberté.

Un livre froid, sombre mais tout aussi exaltant que surprenant.
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Maren Uthaug signe ici un roman âpre et rugueux dans une Norvège rurale des années 20. Johann le narrateur raconte une vie aride, gardien du phare de Kjeungskjær, il a une épouse et deux enfants. Dans ce récit, le sort des femmes est lugubre, les enfants ne sont pas épargnés non plus, et chaque destin possède sa part de tragique. Aucune lumière, aucune échappatoire pour les protagonistes, le déterminisme social est à son oeuvre… Là où^sont les oiseaux est un huis clos glaçant et cruel.
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