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Citations sur Une fin heureuse (14)

L’amour, c’est une maladie mentale, m’a-t-elle dit. Veille à ce que ça ne dure pas. Parce qu’autrement, elle finira par te baiser.
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CE que je sais de notre famille*, je le tiens pour l’essentiel de mon grand-père maternel. Quand j’étais petit, je passais souvent la nuit chez lui. Il habitait l’appartement le plus proche du nôtre, où je vivais avec ma mère et Tante Em. La nouvelle génération et l’ancienne se faisaient face depuis que les morts du choléra avaient donné à mes ancêtres les moyens d’acheter le premier logement, avant que ceux de la grippe russe ne viennent nous gratifier du second. Depuis la grippe espagnole, notre famille est propriétaire de l’immeuble entier.
* Famille de croque-morts 😁
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Les humains, comme on le sait, ont besoin dans l’existence d’une certaine dose de danger pour pouvoir être heureux, faute de quoi ils s’inventent des névroses, des phobies et autres fantaisies dont leur esprit se divertit pour éviter les affres de l’ennui.
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Les rêves ne se soucient pas de ce que nous trouvons convenable, hélas. Ils se fichent complètement des barrières que la société met au désir et de ce qui peut faire déferler les orgasmes.
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Les médecins ne savaient à quel saint se vouer. Ils tentaient de recourir aux classiques saignées, sans constater d’effet sur les malades, leur frottaient le corps avec des linges imbibés de camphre et d’huile de térébenthine, leur appliquaient des ventouses, leur posaient des sangsues sur les tempes. Ils torturaient leurs patients en leur faisant subir des séances de sudation, des cures d’opium ou de sel. Ils les enveloppaient de couvertures et les faisaient asseoir au-dessus de pierres chauffées que l’on arrosait de vinaigre, ou encore, suivant les conseils de leurs confrères anglais, leur administraient des préparations à base de mercure et leur prescrivaient des bains de vapeur, des vomitifs et des laxatifs.
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Au fil des années, on avait fini par interdire les inhumations en dehors du cimetière. Désormais, les enfants non baptisés, les suicidés et les criminels avaient tous droit à leurs trois poignées de terre à l’intérieur de l’enclos. Mais ce n’était pas du ressort du pasteur. Ce genre de petites cérémonies miteuses était en principe le lot du sacristain. Même si les malheureux qui avaient renoncé à vivre étaient admis en terre sacrée, l’image du Dieu vengeur avait la vie dure, ce Dieu qui punirait tout le monde si l’on faisait entrer au cimetière, en grande pompe, les gens indignes.
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L’école le rongeait. S’il était auparavant un enfant malingre et pâlichon, ces années-là le rendirent presque évanescent.
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Même si on avait fait appel au jeune homme pour s’assurer que le mort, simplement, était mort, Christian IV considérait comme son devoir d’aider ce dernier à comprendre ce qu’il en était. Il n’avait pas beaucoup de temps devant lui, car contrairement aux gens des époques antérieures, ceux de maintenant souhaitaient qu’on les débarrasse du corps et qu’on le dépose à la chapelle le plus vite possible. À mesure que s’enchaînaient les révélations de la médecine sur les potentielles sources de contamination, l’idée d’avoir un mort au milieu du salon devenait plus déplaisante. Ce qu’on ressentait autrefois comme intime et festif n’était plus qu’effrayant et macabre.
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La grippe espagnole était vicieuse : elle laissait tous les membres d’une famille se réveiller au matin frais, dispos et pleins d’espoir, pour les éliminer ensuite jusqu’au dernier avant le coucher du soleil. Ou bien elle en épargnait un seul, de préférence une mère ou un père épuisé et misérable, qui devait user de ses maigres forces pour enterrer un à un tous ceux qu’il avait aimés.
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Les humains, comme on le sait, ont besoin dans l’existence d’une certaine dose de danger pour pouvoir être heureux, faute de quoi ils s’inventent des névroses, des phobies et autres fantaisies dont leur esprit se divertit pour éviter les affres de l’ennui.
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