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Curieux sujet,
À la lecture des premières pages on n'est pas sûr si le narrateur est sérieux ou s'amuse avec nous.
Il est nécrophile, sa maman lesbienne exerce la profession de croque-mort , son père taré, enfermé dans sa chambre passe ses journées à parler aux plantes , la maîtresse de sa mère super nana habite avec eux et à l'étage au-dessus vit le grand-père maternel, croque-mort également mais parti à la retraite pour ne plus croiser sa fille au boulot. Bref une famille qui respire la joie 😁 !

Quand à notre narrateur, Nicolas, il va faire son baptême de feu dans le métier avec l'enterrement de son père, vu que sa mère occupée le même jour avec trois autres enterrements n'en a cure, et soit disant pas le temps 😵‍💫, et gueule « Manquait plus que ça…..Trois autres enterrements viennent de tomber. Ça, c'est le mois de janvier. Les gens crèvent comme des mouches à cette saison. Fais venir un médecin pour qu'il déclare le décès, descends le corps dans la chambre froide, et puis cercueil, église, crématorium, cimetière, et que ça saute ! Tu n'auras qu'à t'envoyer la facture. » Elle s'appelle « Nana », et quelle nana, se plaint des morts, n'aime ni les hommes , ni les animaux , « Si ce clébard débarque chez moi, je le fous dans le hachoir. »

Ce livre au premier abord macabre, devient très vite addictif
et même jouissif, le narrateur remontant à ses aïeules pour raconter d'où partit cette histoire de famille de croque-morts. Des îles polynésiennes au Copenhague puant de la fin du dix-neuvième siècle on suit l'histoire palpitante de sept générations de Christian, I, II, III, IV… un plus excentrique que l'autre, surtout le V qui mesure tout avec une règle . À force de fréquenter les morts certains développeront aussi un sixième sens qui les aidera à communiquer avec eux , facilitant leurs tâches, et l'un ira même plus loin avec des relations peu orthodoxes 😇!
En parallèle l'écrivaine donne la parole à Nicolas , (dont la mère assure la sixième génération), dernier de la lignée, qui sera le seul à ne pas porter le nom Christian Christiansen, à cause de sa spéciale de mère. On y découvre le passé d'un Copenhague très sale où les épidémies se suivront sans relâche, on suit l'évolution des moeurs, des rites funéraires et celle du deuil, et on y apprend la culture nécrophile ( la mienne étant jusqu'à aujourd'hui inexistante 😁), qui s'avère d'une diversité incroyable !


Un bouquin amoral dont les scènes nécrophiles pourront choquer plus d'un (âmes sensibles s'abstenir), d'un humour corrosif où la présence du diable se manifeste temporairement dans les yeux des protagonistes avec contour des iris rouge comme le feu 😈. Aucun de ces soi-disant bémols apparents n'arrivent à ombrager cet excellent livre , une curiosité'où la gravité du sujet est contrebalancé très habilement par l'humour jusqu'au titre 😁!
Conseille absolument 😈!

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Nicolas est nécrophile. Je ne divulgâche rien : il l'avoue lui-même dès la troisième page, et le lecteur mis dans la confidence comprend tout de suite à quel point c'est un secret lourd à porter. Les Christiansen (jusqu'à la mère de Nicolas et lui-même, tous les repreneurs de la prospère entreprise de pompes funèbres s'appelaient Christian), tous les Christiansen, donc, sont croque-morts de père en fils. Ça tombe bien, si j'ose dire. 😉 Nicolas reviendra plus tard sur son enfance. Pour le moment, il part en voyage avec ses deux enfants endormis sur la banquette-arrière de la voiture. Espérons que le somnifère qu'il leur a administré fasse effet assez longtemps ! Avant même de mettre à exécution son projet, il éprouve de la honte et des regrets anticipés : pourvu qu'il se dégonfle ! Est-ce que cela laisse présager une fin heureuse ?
***
Nicolas nous raconte l'histoire de sa famille en commençant par Christian I, premier du nom. Nous ferons la connaissance de tous les Christian, jusqu'à Christian V, père de Lone Helle (Nana), la mère de Nicolas. Quant à Christian VI, il dort sur la banquette-arrière… Chaque histoire est précédée d'un arbre généalogique, enrichi chaque fois d'une génération, et qui, en plus des liens de parenté, donne à lire une particularité frappante de chacun des personnages qui y figurent. Nicolas nous raconte les vies de ses ancêtres telles que son grand-père, Nicolas V, les lui a confiées. Avant chaque partie racontant la vie de ses prédécesseurs, le lecteur pourra prendre connaissance de la drôle vie de Nicolas : une enfance pour le moins bizarre, l'aveu de sa « particularité » (ils en ont tous une, 😱), la honte éprouvée, la lucidité portée sur les membres de la famille, les yeux bordés de rouge de certains, la diversité et l'intensité de leur folie, etc. Et pendant ce temps, les enfants sont toujours endormis sur la banquette arrière…
***
Il me manquait un U pour le challenge ABC, et voilà que je tombe sur la très tentante critique de @Bookycooky à propos du roman inclassable de Maren Uthaug ! Je n'allais pas laisser passer l'occasion et j'ai bien fait ! Disons-le tout de suite : âme sensibles s'abstenir… Outre les quelques scènes de nécrophilie, vous serez conviés à la douce mise à mort (obligatoire et consensuelle à tel endroit à telle époque) de quelques nouveau-nés, vous constaterez les progrès immenses de la thanatopraxie au grè des massacres et épidémies diverses à Copenhague, vous rencontrerez quelques fantômes, vus ou non par les originaux de la famille, j'en passe et des meilleures… L'humour noir, vraiment très noir, qui habite tout le roman nous place toujours sur le fil : la marge est vraiment mince pour ne pas basculer complètement dans l'horreur, mais une remarque, une forme de naïveté d'un des personnage, la réelle bonté de certains autres empêchent la chute dans l'ignoble. Parlons-en de la chute ? Vous plaisantez ! Je ne vais sûrement pas vous dire comment se termine une fin heureuse, ni si les enfants continuent à dormir sur la banquette-arrière…
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Nicolas s'apprête à partir en voyage de son Danemark natal avec ses deux enfants, un voyage à Berlin qui ressemble plutôt à une fuite.

Que va-t-il se passer? Pourquoi ce départ précipité?…. Il faut dire que Nicolas, héritier d'une longue lignée de croque-morts est affublé d'une honteuse pathologie de nécrophile, et ce voyage sera aussi l'occasion de retracer l'histoire de tous les ancêtres de Nicolas pour comprendre le présent.

On pense forcément à Six feet under à la lecture de cette saga d'une famille dont la profession est croque-mort depuis sept générations mais ce roman danois est plus culotté, plus cru, plus loufoque aussi que la série culte d'Alan Balls qui a fait les grandes heures de HBO.A sa facon très personnelle de nous raconter une histoire, Maren Uthang dont on avait pourtant aimé que modérement le précédent roman, La ou vont les oiseaux nous offre un vrai régal de lecture, à l'humour complètement décalé et savoureux.

Sans doute un des meilleurs romans en littérature étrangère en 2023 , sorti au printemps dernier, et à rattraper en cette fin d'année si vous vous voulez une fin (d'année) heureuse et il n'est pas étonnant que cela soit les toujours épatants Gallmeister qui nous la propose.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Curieux, curieux ! Une drôle d'histoire. J'ai attendu quelques jours après avoir terminé ce livre (au titre assez mièvre mais avant la lecture) pour en faire un petit billet.
J'ai hélas beaucoup apprécié ce texte , simple d'écriture mais avec un tel naturel et un gros zeste d'humour noir que le plus horrible passe facilement.
Dès le début, on sent un drame sous-jacent ; un homme, danois , emmène ses enfants en voiture après avoir versé du somnifère dans leur chocolat...destination inconnue, histoire de marquer l'ambiance. Dans le silence de l'habitacle, le père , Nicolas reprend l'histoire de sa famille de croque-morts sur 6 générations. Ce qui permet en même temps au lecteur de voir l'évolution des rites de l'enterrement et du deuil jusqu'à l ‘incinération en Europe sur cette longue période.
Ce Nicolas donc, sixième du nom , est le descendant d'une famille venue du Pacifique et installée au Danemark. Toutes ces familles au fil des siècles n'ont pas été forcément hors norme, mais largement excentriques avec leurs vices, leurs vertus, et Nicolas sixième du nom est atteint de nécrophilie, il se soigne, mais il y revient…
D'où un certain malaise parfois à la lecture, les mots sont crus, devraient choquer.. Et pourtant je suis allée jusqu'à la fin « heureuse » de cette histoire  et qui résume bien le cynisme et l'humour noir du livre : heureuse j'en doute !
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J'ai tout d'abord été attiré par la magnifique couverture de ce livre et puis j'ai vu sur Twitter que Baptiste Beaulieu le lisait, ce récit provenant des éditions Gallmeister.

Je savais que le récit allait être particulier de part son sujet et le fait que ce soit de la littérature nordique. Ici nous suivons une famille danoise mais dont le métier est un peu particulier croque mort.

Les personnages ont également souvent le même prénom dans leurs descendants ce qui rend la lecture un peu complexe mais nous avons un arbre généalogique à chaque changement de chapitre qui nous aide à ce niveau.

Cependant il est à noté que certains passage de ce livre sont vraiment très dérangeant car il est question de nécrophilie.

Toutefois dans l'ensemble j'ai trouvé cette famille intéressante à suivre et l'on peut voir également l'évolution de la société selon l'époque avec ce qui concerne les rites funéraires.

Cependant il est a noté pour les âmes sensibles que ce n'est pas un livre à mettre dans toutes les mains et que le sujet de fond peut-être dérangeant pour beaucoup, cela est une lecture cependant atypique dans ce que j'ai pu lire.

Mais cela se laisse lire très rapidement si l'on souhaite suivre cette famille.



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Croque-mort à la tête des pompes funèbres qui ont bâti la renommée de sa famille, Nicolas est obsédé par des pulsions inavouables et de surcroit illégales. Tandis qu'il emmène ses enfants en voyage, il tente de comprendre cette part sombre en lui en retraçant l'histoire de ses aïeux qui ont exercé le même métier que lui sur sept générations.

On remonte donc le temps jusqu'au début du 19e siècle, sur une île perdu du Pacifique, où Christian I s'occupait déjà de faire passer les bébés morts de l'autre côté. Une vocation de psychopompe qui s'est transmise à tous les Christian qui ont suivi, ainsi qu'à Nicolas, le narrateur de cette folle saga morbide et drôle.

Car s'il est bien question de la mort, l'autrice danoise s'amuse beaucoup et manie un humour noir mordant. Quelle imagination ! Nous avons le Christian incinérateur, le Christian qui parle aux morts, le Christian maniaque qui mesure tout... Autant de personnages hauts en couleur, et les femmes ne sont pas en reste ! Une chose est sûre, tous ont le goût du travail bien fait et les pompes funèbres fleurissent au fil des épidémies qui passent et des vivants qui trépassent.

On se réjouit de rire de la mort ainsi, c'est tellement amoral et jubilatoire, malgré quelques passages super malaisants qui nous font découvrir une paraphilie rarement traitée en littérature… la nécrophilie.

C'est une lecture agréable, un texte profondément romanesque et foisonnant. Dans l'ordre chronologique, on suit la vie de chaque Christian et l'on prend plaisir, en début de chapitres, à voir l'arbre généalogique aux multiples branches s'étoffer.

Après «Là où vont les oiseaux», Maren Uthaug nous propose un texte plus original au sujet délicat. Elle maintient l'équilibre parfait entre humour et détails macabres. On pense forcément à la superbe série « Six feet under », que j'avais adoré !
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A l'évidence, la Danoise Maren Uthaug n'a peur de rien et semble se réjouir de jouer avec un certain nombre de tabous liés à la mort, y compris la nécrophilie. Il ne faut pas le cacher, certains aspects de Une fin heureuse mettent mal à l'aise, même avec une belle pincée d'humour noir pour faire passer l'outrage. En racontant la dynastie des croque-morts d'une famille danoise à travers les siècles, jusqu'au dernier, pas le moins dérangé, c'est à une saga haute en couleurs que la romancière convie ses lecteurs, dans la découverte de personnages qui exercent tous leur métier avec une certaine singularité, pour ne pas dire excentricité. Un livre constamment passionnant parce qu'il prend le pouls de chaque époque traversée, avec une abondance de détails sur l'évolution de la société, des moeurs et des rites funéraires au fil du temps, et en abordant sans défaillir les différentes épidémies qui surgissent ou encore la sombre période de l'occupation allemande. L'autrice n'y va pas de main morte, c'est le cas de le dire, quand il s'agit de narrer les relations entre les membres de cette caste aux manies, vertus et vices évoqués en grandes pompes (funèbres). Et pour notre plus grand bonheur, l'alternance des tonalités côtoie les extrêmes, de la poésie (le croquemort qui dialogue avec les défunts) au sordide. Une lecture pleine de vitalité et de sensations pour les heureux mortels que nous sommes.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Sept générations de croque-mort, ça promet une histoire... réjouissante et macabre à la fois !
A chaque génération son lot de malheurs, épidémies dévastatrices, épouses castratrices, petits secrets plus ou moins bien gardés... L'entreprise familiale fleurit, mais ses membres sombrent dans une certaine noirceur...
Un roman très original et grinçant, plein de contradictions, de bonnes idées bien exploitées, de personnages crédibles.
Belle découverte !
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Un roman détonnant, c'est le moins que l'on puisse dire. L'auteur Maren Uthaug ose, ne se formalise pas et tient un fil d'Ariane plutôt bien ficelé.

Au travers de douze chapitres, on plonge dans la chronologie de la famille « Christensen », fervente organisatrice depuis le 19ème siècle de pompe funèbre de père en fils. Au fil des ans, elle s'est fait une place de choix auprès des familles qui accusaient le décés d'un proche, que ce soit de mort naturelle, de maladie ou encore d'épidémie. Tous les Christians qu'on rencontre au cours du récit ont un trait de caractère bien particulier (et j'insiste sur ce «bien particulier»): très souvent loufoques parfois complètement dérangés. Et c'est ça qui est étonnant, on se prend à apprécier une lecture totalement contraire à la bienséance dès lors qu'on entre dans l'intimité des personnages.

Au départ pourtant, les premières lignes ne m'ont pas particulièrement happée, j'ai trouvé les premiers chapitres étranges, parfois provocants et pourtant, paradoxalement, plutôt entraînants. La plume de l'auteur détient une belle maîtrise, elle dose les dérapages de ses protagonistes comme il faut, n'hésitant pas à jouer sur les sentiments de ses lecteurs pour rendre son environnement sympathique malgré les circonstances (on parle tout de même de morts tout le long du récit et pourtant on retient davantage le côté cocasse du récit).

Au delà de cette histoire de création d'entreprise prospère, on découvre comment la mort était appréhendée en fonction des périodes de l'histoire, notamment comment se déroulaient les différents rituels et l'évolution des techniques mortuaires. le rapport à la mort et les sentiments familiaux sont les points principaux de ce récit qui manie l'humour noir (très noir diront certains) avec naturel, souvent dans des situations poussées !

Le roman est découpé en plusieurs parties et toutes racontent l'histoire de vie des fils de la famille, sous le point de vue d'un narrateur nommé Nicolas, héritier de cette famille atypique, qui nous indique rentranscrire ce que son grand-père lui a autrefois narré. J'ai beaucoup apprécié l'arbre généalogique à chaque début de partie qui nous permet de remettre les pions là où il faut dans la chronologie.

Le titre « Une fin heureuse » est un belle figure de style, cohérent avec le contenu et sa couverture, et surtout avec le final qui m'a à moitié surprise. Je pensais que l'action y serait plus sombre mais on reste sur quelque chose de fin et on en ressort en se disant ouf!
Lien : https://lacueilleusedelivres..
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Thanatophobiques s'abstenir !
Comme je ne le suis pas, j'ai trouvé ce roman intéressant à de nombreux égards. À travers la saga de cette famille de croque-morts sur plusieurs générations, on apprend en effet beaucoup de choses sur l'évolution des rites funéraires, évoqués de façon très précise et concrète. Si vous voulez savoir comment les cercueils ont été munis un jour de poignées, quand survient la mode des couronnes funéraires ou des brassards noirs pour remplacer les vêtements de deuil, si vous voulez vous promener dans Copenhague au gré des épidémies, il faut lire ce roman !
C'est donc le rapport de nos sociétés à la mort qui est questionné, sans jamais que le propos ait quoi que ce soit de lugubre -en cela réside la vraie force du récit. Il y a même de très belles pages sur l'amour que l'un des membres de cette famille, Christian IV, qui a le don de parler aux disparus, voue à une morte, sur les difficultés qu'ils rencontrent pour se toucher sans que la main de l'un passe à travers le corps de l'autre... le récit devient doucement merveilleux, sans en faire trop, comme en apesanteur; ces défunts qui traversent ainsi le roman, parfois très affairés, comme Jacob, le meilleur ami de Christian IV, parviennent à nous réconcilier avec l'absence déchirante de nos morts à nous. C'est à mon sens la partie la plus réussie du roman.
J'ai quelques réserves, sur le style d'abord, que je ne trouve pas très beau, et sur une tendance à la dramatisation excessive, surtout dans les chapitres consacrés à Nicolas, héritier contemporain de la famille et point d'ancrage du récit. Même si on peut apprécier que l'auteure tienne son thème de part en part sans faiblir, avec un vrai panache, l'avalanche de morts, folie, gâtisme, épidémies, nécrophilie et autres scènes incestueuses peut lasser, comme s'il n'était pas possible de faire un bon roman sans choquer le bourgeois... Mais la fin est heureuse, donc tout va bien !
L'expérience de lecture reste agréable, avec un univers dépaysant, original et qui sait rire de lui-même.
Merci aux libraires des Arpenteurs de m'avoir conseillé ce roman!

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