Citations sur Les enquêtes de l'apicultrice, tome 1 : Échec à la Reine (12)
Qui dit plus de longévité dit plus d’abeilles, plus de venin et plus de gelée royale et là on a les labos sur le dos et l’Apis Dei sur les talons.
— À anesthésier les abeilles pour les faire tenir tranquilles lors de la transhumance.
— Mon mari ne transhumait pas.
— Ce combustible produit une fumée très blanche. La nuit où votre mari a visité les ruches de mon ami, son enfumoir en était rempli, il s’en est servi contre les abeilles et contre moi qui venais lui demander ce qu’il faisait là.
Les huissiers sont une curieuse race, ils se sont servis en premier dans ma vaisselle et mes meubles et m’ont laissé ma voiture et mon canapé. Enfin, il ne faut pas demander à des vautours des raisonnements cohérents.
Il faut parfois sortir du cadre pour obtenir ce que l’on cherche. J’ai pris des risques c’est vrai mais nous avons fait une grande avancée, nous avons identifié « Jacky » ainsi que son mari qui a probablement empoisonné Denis Bouyssou ou du moins légitimé son assassinat. Je suis presque sûre qu’il n’y a pas plus de séminaire que de beurre en broche.
Pour elle, il ne peut exister d’amitié entre un homme et une femme.
« Si trouvaille il y a, elle doit se trouver couchée sur un bout de papier comme une formule mathématique ».
C’était forcément cela que le fantôme offensif de la nuit précédente avait recherché dans les ruches du papé. Elle décida de retourner chez Janissou, où d’ailleurs elle devait extraire.
Une fois le miel récolté et extrait, il lui faudrait trois bonnes semaines de décantation pour faire remonter les dernières impuretés ayant échappé à la première filtration : pollens, écailles de cire, ailes d’abeilles, brisures de propolis… Ensuite un après-midi entier serait consacré à la mise en pots et à l’étiquetage. Bref, il était temps de poser les chasse-abeilles maintenant pour une récolte le lendemain soir.
Je ne vais pas vous apprendre votre métier, vous savez qu’on peut devenir subitement allergique à n’importe quoi, qui plus est au venin. On a relevé une centaine de piqûres. Il a fait un arrêt circulatoire et comme il n’y avait personne pour le secourir… Quand on est arrivé, il était déjà mort et son corps criblé de dards.
La guerre comme le mariage, vois-tu, c’est une forteresse dans laquelle ceux qui se trouvent à l’intérieur veulent en sortir et ceux à l’extérieur y rentrer.
Audrey ne savait si elle devait rire ou se fâcher des mensonges éhontés du replet apiculteur, étant de notoriété publique qu’il avait un penchant pour la dive bouteille, penchant que sa femme avait fini par trouver insupportable de même que ses abeilles qui le punissaient en le piquant à outrance. Mais l’alcool devait être un sérieux anesthésiant, et en dépit de dizaines de piqûres journalières sur les bras et les jambes, il s’obstinait à se rendre au rucher peu couvert, il ne paraissait pas souffrir outre mesure.