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Critique de colimasson


En parlant de Monsieur Teste, me revient à l'esprit une anecdote parmi tant d'autres. Ça se situe au niveau du cours d'étymologie, et ça nous permettra peut-être de comprendre l'évolution de l'espèce humaine.


En latin, deux mots se faisaient concurrence pour désigner la tête : « caput » et « testa ». Caput s'est spécialisé dans les éléments pleins et on le retrouve encore rescapé dans le mot « couvre-chef ». Testa s'est quant à lui dévoué pour désigner nos petites têtes sous le signe de la vacuité car, dans son sens latin, ce mot servait également à désigner les cruches vides que l'on n'emplit jamais sans finir par se retrouver avec un marais de moustiques écrasés et de crapauds copulants.


Pourquoi cette anecdote ? Peut-être parce que Monsieur Teste, sous ses abords de grand homme nietzschéen, s'embourbe en fait dans un complexe d'infériorité qui le rend pompeusement emmerdant.


Moi, je faisais pleinement confiance à Walter Benjamin et si j'en suis venue à lire ce Monsieur Teste, c'est parce que les quelques extraits que j'avais pu lire m'avaient semblé brillants. Je dois en fait le reconnaître : ils l'étaient surtout dans l'oeuvre de Benjamin car ils étaient entourés des commentaires de ce dernier. Walter Benjamin, en voilà un, au moins, qui ne se donne pas des airs de vouloir gagner le prix Nobel à chaque point-virgule.


Les points positifs que je soulignerais dans ce livre sont les suivants :
- Lecture rapide : peu de chapitres, pensée peu profonde malgré des tournures parfois empruntées, peu de surprises.
- Ne nécessite aucune mémoire et, partant, aucune méthode : je vous conseille même une lecture décousue et incohérente. C'est en butinant que l'on pourra éventuellement apprécier cette daube, plutôt que de se la farcir d'un coup comme une botte de poireaux.


J'ai beau me creuser la tête, je trouve pas d'autres raisons mais enfin, puisqu'elle est vide et que nos ancêtres ont décidé de la réduire à une cruche, ceci s'explique peut-être aisément.
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