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Critique de Marti94


J'ai un petit faible pour l'humour de Didier van Cauwelaert et je dois dire que la première moitié de ce roman est vraiment excellente.

"Un aller simple" est l'histoire d'Aziz qui n'a d'Arabe que le prénom, celui que les tziganes des quartiers nord de Marseille lui ont donné lorsqu'ils l'ont sauvé bébé d'un accident de voiture, trouvé dans L Ami6 de ses parents tués sur le coup.
Le garçon naïf et attachant grandit dans le bonheur des choses simples et son amour pour Lila. Il a arrêté l'école, qu'il aimait pourtant bien, pour exercer le métier de voleur d'autoradios car il faut bien se spécialiser. Mais ce qui le fait rêver sur ses origines inconnues c'est le livre des légendes du monde offert par son professeur.
Il finit par se faire embarquer par la police qui le considère vite comme un clandestin afin d'en faire un modèle en l'expulsant vers le pays de ses faux papiers, en compagnie de Jean-Pierre Schneider un Attaché Humanitaire qui doit l'aider à se réinsérer.
Seulement, Irghiz au Maroc indiqué sur les faux papiers n'existe pas. Alors Aziz va broder en s'inspirant des légendes de son livre pour entraîner son nouvel ami dans une aventure dans le haut Atlas marocain en compagnie d'une jeune guide.

Cette deuxième partie est racontée du point de vue de Jean-Pierre sous la forme d'un journal qu'il tient pour retrouver goût à l'écriture et à la vie, lui qui ne comprend pas pourquoi sa femme ne l'aime plus et souffre de sa rupture. Cette partie au Maroc est beaucoup plus triste même si finalement Aziz et Jean-Pierre deviennent proches parce qu'ils se ressemblent. Ce sont deux exilés qui ont perdu leurs familles, celle qu'Aziz l'expulsé n'a jamais eu et celle que Jean-Pierre a renié à Uckange en Lorraine.

Même si Didier van Cauwelaer maîtrise bien les chutes dans ses romans comme ici, je regrette la construction un peu bancale de ce livre qui aborde d'abord le thème de l'immigration mais aussi des questions sur ce que sont les origines, l'intérêt d'avoir des racines et où se forgent les références culturelles ?
Et puis, je trouve bien que le prix Goncourt soit décerné à une satire sociale qui associe humour et émotion.


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