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Critique de CITERGUE


"Les enfants ne sont pas des vases que l'on remplit, mais des feux que l'on allume. " Michel de Montaigne

Juliette et Antoine sont les parents adoptifs de Sacha, jeune homme de 17 ans. Né en Russie dans la ville d'Astrakhan, ce dernier a été adopté à l'âge d'un an. Agé aujourd'hui de 17 ans, il est en rupture avec ses parents, déscolarisé et tombé dans la délinquance.
Afin de tenter de se retrouver et tenter de rétablir le lien perdu, Antoine et Juliette organisent une croisière sur la Volga afin de lui permettre de se rendre dans sa ville natale et de visiter l'orphelinat où il a passé sa première année.

Une croisière sur le cours de la Volga afin de reprendre le cours de leurs vies ?

Valérie van Oost relate le parcours difficile d'une famille pour adopter et des problèmes qui surviennent quelques années plus tard. Elle dissèque les doutes de Juliette sur sa capacité à être mère et à affronter le regard des autres mais également la nécessité de devoir faire son propre deuil ne pouvoir être une mère biologique.

Le roman est très (voir trop ?) centré sur les états d'âmes et les incertitudes de Juliette. le ressenti et le mal être de Sacha ne sont pas assez, à mon goût, mis en avant dans le récit.

Les années idylliques des débuts de l'adoption ont disparu avec la crise d'adolescence du jeune Sacha. Ce dernier ne se sent pas à sa place dans le milieu bourgeois dans lequel il évolue. Enfant abandonné, il est certain d'être issu d'un milieu défavorisé et préfère traîner dans les cités de banlieue avec des jeunes issus de foyers moins favorisés.

Ce récit est également un acte d'amour, celui d'une mère adoptive pour son fils. Mais aussi celui d'un enfant adopté qui aime ses parents biologiques mais incapable de le leur dire et de l'exprimer. Sacha cherche à se faire détester d'eux et à fuir les gestes d'affection afin ne pas s'habituer à être aimé et choyé. Car la perte de cet amour serait trop difficile voir insurmontable à supporter. Tout au long de son existence, un enfant abandonné vit toujours dans l'angoisse et la peur d'être de nouveau rejeté et pas assez désiré.

Au vu du titre " les enfants russes ne pleurent jamais", je n'ai pu m'empêcher de penser à la chanson de Sting "russians" et des paroles "I hope the Russians love their children too "

Au final, un roman agréable à lire même si la fin du récit est un peu trop mielleuse et convenue à mon goût. Merci à Babelio et aux éditions mosteditions de m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de la masse critique.




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