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Citations sur Congo, une histoire (58)

On pourrait comparer la création de l'Etat du Congo à l'histoire d'un particulier ou d'une société qui, en Europe, aurait fondé un certain nombre d'établissements sur le Rhin, de Rotterdam jusqu'à Bâle, ce qui lui aurait valu de se voir attribuer la souveraineté sur toute l'Europe occidentale (p. 74)
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Les explorateurs du XIX siècle ne comprenaient pas que les villages où ils débarquaient soient depuis longtemps au courant de leur arrivée. Quand ils apprenaient qu’un message tambouriné pouvait parcourir six cent kilomètres en vingt-quatre heures, ils parlaient de télégraphe de brousse. Ils ne savaient pas que cette forme de communication était antérieure d’au moins mille cinq cent ans à l’invention du morse.
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Il était d’ailleurs illusoire d’espérer que des élections convenables amènent automatiquement à une démocratie convenable. L’Occident fait l’expérience de toutes sortes de régimes démocratiques depuis deux mille cinq cent ans , mais ne s’est converti au suffrage universel au moyen d’élections libres que depuis à peine un siècle. Pourquoi s’attend-il à ce que cette méthode puisse transformer, d’un coup de baguette magique, une culture politique où la corruption et le clientélisme sont profondément ancrés en un État de droit démocratique sur le modèle scandinave ?
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Je fais manifestement partie des écrivains qui écrivent les livres qu'ils ont eux-mêmes envie de lire (p. 597)
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Quand on voulait se déplacer sur une distance de plus de trente kilomètres ou pour une durée supérieure à un mois, édictait un autre décret de 1910, il fallait avoir de soi un passeport médical qui indiquait sa région natale, son état de santé et les traitements éventuellement reçus (. ......) Quand on se déplaçait sans ce papier, on risquait une amende.
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Je préfère parler à des gens ordinaires qu'aux personnes au pouvoir (...) j'en apprends plus à travers l'anecdotique que la rhétorique (p. 559)
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Les anciens combattants sont toujours une catégorie capricieuse mais, dans une armée coloniale, ils sont tout simplement explosifs. Ils luttent moins pour les leurs que pour un oppresseur étranger.
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Lumumba devint en un rien de temps un martyr de la décolonisation, un héros pour tous les opprimés de la Terre, un saint du communisme sans dieu. Ce statut, il le devait plus à l'horrible fin de sa vie qu'à ses succès politiques. Il était resté en tout et pour tout au pouvoir à peine deux mois et demi, du 30 juin au 14 septembre 1960. Son palmarès se résumait à une accumulations de bévues et d'erreurs de jugement. Sa brusque africanisation de l'armée avait été une initiative sympathique mais désastreuse, sa recherche d'un appui militaire auprès des Etats-Unis et de l'Union Soviétique, quoique compréhensible, avait été terriblement inconsciente, son intervention militaire au Kasaï avait coûté la vie à des milliers de compatriotes. Son comportement avait désarçonné Fulbert Youlou et Léopold Senghor, les premiers présidents du Congo-Brazzaville et du Sénégal. A ces critiques, on pouvait opposer qu'il était à peine préparé pour sa mission, qu'il avait été confronté à un exode civil irréfléchi et à une invasion militaire des Belges et qu'il avait dû assister aux atermoiements des Nations Unies à condamner avec vigueur l'agression belge. Les réactions malencontreuses de Lumumba face à une réelle injustice lui avaient valu systématiquement plus d'ennemis que d'amis. Le tragique de sa carrière politique fugace fut que le plus grand atout dont il disposait avant l'indépendance -son talent invraisemblable à soulever les masses- devint son plus grand désavantage une fois qu'il accéda au pouvoir et que l'on attendit de lui un comportement plus serein. L'aimant qui initialement avait attiré s'était mis à repousser.
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Je n’ai pas cessé de penser aux bananes qu’il ( le vieil homme de 126 ans)avait glissé vers moi lors de notre première rencontre. « Tiens, mange »Un geste si chaleureux, dans un pays qui défraie tellement plus la chronique pour sa corruption que pour sa générosité ».
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Très souvent, la population se demandait si les Blancs étaient bien des mortels normaux. Leurs chaussures donnaient l’impression qu’ils n’avaient pas d’orteils. Et comme, dans de grandes parties de l’Afrique subsaharienne, le blanc était la couleur de la mort (la couleur des os humains, des termites, des défenses d’éléphant), ils devaient certainement venir du pays des morts. On les considérait comme de pâles esprits aux pouvoirs magiques sur la vie et la mort, des gens qui ouvraient des parasols et pouvaient provoquer la mort d’un animal à une centaine de mètres de distance.
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