«
Les maudits du gouffre de saphir », premier tome de la saga « Les chroniques de la Terre au soleil Noir ».
Dans sa préface, l'auteur nous annonce la couleur : 3 arcs narratifs de 15 à 20 romans courts. Vous avez le premier entre les mains. Attendons-nous donc à une introduction.
Pour les néophytes le roman court oscille entre 10.000 et 40.000 mots. Avec ses 25.000 mots, cet opus est à l'instar d'un vieil homme et la mer ou d'un défaillance système (journal d'un assasynth) (juste pour la taille, je ne compare par les oeuvres).
Dans un monde post-apocalyptique pour l'instant assez mal défini (et gageons que les tomes suivants épaissiront le Worldbuilding), un jeune ado est la recherche d'une femme vue dans son rêve. Seul le liseur de rêve pourra l'aider, mais il n'est pas le seul à vouloir le voir et pas pour le meilleur.
Il y a trente ans, j'ai lu le Pistolero de S.King (que j'avoue ne pas avoir relu depuis). Il est des romans qui marquent et qui laissent un souvenir, ici totalement diffus et confus, mais persistant.
Dès ma première incursion dans la nouvelle de l'auteur, ce roman m'est revenu à l'esprit. Une atmosphère peut être. le désert ? (ou alors l'homme du désert de
Ferric ?).
Dans une construction parfois brutale, parfois poétique on suit notre jeune ado (oui deux fois en deux paragraphes, mais c'est l'auteur qui a commencé à nous en donner à toutes les pages) sans bien comprendre ce qu'il est, ce qu'il veut (tout comme lui, amnésique qu'il est) et ce qu'on lui veut. On oscille entre du post-apo mi SF mi fantasy-fantastique dans un style agréable et recherché et on reste évidemment sur notre faim. Un vingtième d'un tiers d'une saga, vous pensez. A peine trempé un gros doigt de pied dans le grand bain que le maître nageur siffle la fermeture de la piscine.
Cet amuse bouche, sans me passionner, m'a intrigué. Il m'a donné envie d'aller voir la suite. Peut-être était-ce le but recherché ? C'est réussi alors.