Si j'étais médecin, je prescrirais des vacances à tous les patients qui considèrent que leur travail est important.
La formation médicale elle-même était assez basique. Quand tu es au front, ton job consiste à trier les blessés: ceux qui sont condamnés, tu laisses tomber; les autres, tu fais ton possible pour les maintenir en vie en attendant l'arrivée des secours. Du coup, notre emploi du temps était assez léger.
Tout ce verbiage, toute cette agitation me laissaient de marbre… Au fond, il y avait ceux qui faisaient cette guerre et ceux qui en parlaient. (p.84)
- C'est sûr que si on n'avait pas découvert le pétrole du Sahara…
- ...l'Algérie n'aurait pas de si beaux yeux ! (p.46)
- Bravo, c'est bien de partir défendre la France sur le terrain !
- Arrêtez votre cinéma, je ne vais rien défendre du tout. Je pars en Algérie pour remplir mes devoirs militaires et pour soigner, c'est tout.
- Vous lui en avez bouché un coin ! Vous êtes le premier appelé que je rencontre qui ne tire pas gloriole de son départ. (p.22)
- Tu me fatigues… qu'est-ce que tu veux savoir sur la guerre d'Algérie ?
- Tout !
- Rien que ça ! et en quel honneur ?
- En l'honneur du fait que je suis ta fille et que je ne sais presque rien de toi…
- Presque rien ? Tu exagères !
- Je dirais même "tout à fait rien"...
- Que faire face à tant de mauvaise foi ? (p.10)