Le chignon de
Simone Weil faisait le bonheur des caricaturistes à la fin du siècle dernier, il aura permis à
David Teboul de rencontrer ce symbole de la génération Shoah, d'enregistrer sa voix de déportée à Birkenau (dans une usine Siemens) puis de la faire dialoguer avec Denis Vernay, sa soeur emprisonnée comme résistante, de partager une mémorable fumerie avec
Marceline Loridan-Ivens, éternelle insoumise, et enfin d'échanger avec Paul Shaffer, l'amoureux qui offrit à Simone une raison de survivre.
Illustrés de nombreuses photos de la famille Jacob, à Nice avant et pendant la guerre, ces témoignages sont bouleversants, et l'ouvrage d'une lecture facile, grave dans la mémoire du lecteur le message de résistance chère à l'ancienne ministre.
La formule « le poids des mots, le choc des images » nous met sous les yeux un ouvrage abordable dès l'adolescence, qui apporte sa contribution au « devoir de mémoire ».
Je craignais un discours académique, j'ai été conquis par ces échanges à bâtons rompus. J'ai cheminé page à page cette semaine dans ce récit que je conserverai à portée de mains pour donner envie à nos enfants et petits enfants de mieux connaitre ces héros et ces martyrs.
N'oublions jamais leurs sacrifices !
Merci à
David Teboul et à l'éditeur pour la qualité de ce livre.
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